La société canadienne spécialisée dans la centralisation de l’information pour les producteurs agricoles Agyours international souligne qu’il est important que l’agriculture soit célébrée partout dans le monde. C’est ainsi qu’elle invite à instaurer une journée mondiale pour une agriculture « réfléchie » basée sur la science et le savoir-faire le 11 juin 2016. C’est l’occasion pour nous de dresser le portrait de la situation agricole au Canada.
Alors que la population mondiale va atteindre 9 milliards d’ici 2050, les changements climatiques et leur incidence sur l’environnement, sur la qualité des aliments et sur l’accroissement de la population mondiale feront l’objet des préoccupations à l’occasion des événements prévus le 11 juin.
Le secteur agricole canadien produit près de 3,5 % des exportations mondiales totales des produits agricoles et agroalimentaires. À cause de son climat nordique très froid, seulement 7 % de son territoire est cultivable, d’où l’urgence d’accorder une attention particulière à la façon dont le pays va faire face aux conséquences des changements climatiques sur son agriculture qui, pour l’instant, occupe une place de choix dans le système alimentaire mondial.
L’impact des changements climatiques sur l’agriculture au Canada n’est pas assez documenté. Même si ces changements climatiques peuvent avoir un impact aussi bien positif que négatif sur le potentiel agricole canadien, les scientifiques prévoient une influence fortement négative à l’horizon 2071-2100. Cela semble lointain, mais l’impact sur la survie de milliers de personnes au Canada comme ailleurs dans le monde sera très significatif.
Double impact des changements climatiques au Canada
Dans certaines régions, le réchauffement pourrait être bénéfique en prolongeant la saison des cultures et en réduisant la période hivernale, ce qui permettrait d’accroître la productivité et d’adopter de nouvelles cultures. Contrairement à l’Ontario, les Prairies canadiennes vont payer le prix le plus cher à cause de l’augmentation des températures combinées à la faible augmentation des précipitations, ce qui donnera lieu à des sécheresses aux fréquences plus accrues.
Le nord, le sud et le centre des Prairies connaîtront de plus longues saisons sans gel et un accroissement de l’évaporation et de la transpiration des plantes de la surface vers l’atmosphère. Des températures qui profiteront davantage à l’élevage. Les sols pourraient également fixer davantage le carbone, ce qui pourrait améliorer leur qualité en cas de transformation de certains produits annuels en cultures pérennes.
Les changements climatiques pourraient avoir un effet négatif sur l’agriculture à cause de l’intensité et de la fréquence des sécheresses et des orages violents, ce qui diminuerait les rendements culturaux. Des étés plus chauds pourraient induire des pertes d’animaux et une baisse de la production laitière, tout comme les inondations pourraient réduire la disponibilité des pâturages.

Situation actuelle du secteur agricole canadien
La structure de l’agriculture canadienne a considérablement évolué au cours des 20 dernières années. Même si le nombre de fermes a beaucoup diminué, leur taille a augmenté.
C’est ainsi qu’entre 1991 et 2011, leur nombre est passé de 280 043 à 205 730, tandis que le nombre d’exploitants agricoles a baissé de 24,8 %. Ce qui signifie que moins de 1 % des Canadiens sont des exploitants agricoles, selon les résultats de recensement de 2011.
C’est une agriculture mécanisée, qui a besoin de beaucoup d’engrais et de fumier pour reconstituer et nourrir son sol. Le maïs qui est la culture la plus importante dans le monde se positionne comme la troisième culture d’importance au Canada.
Les superficies consacrées aux légumineuses sont en hausse, cela depuis les années 1980, ce qui fait du pays l’un des principaux producteurs et exportateurs de légumineuses dans le monde. Ces cultures représentent 6 % des superficies consacrées aux grandes cultures tandis que le blé et le canola représentent près de 50 % des superficies consacrées à cette superficie.

Selon le recensement, l’industrie porcine s’est transformée radicalement. L’on est passé ainsi d’un très grand nombre de fermes mixtes ayant chacune seulement quelques porcs à un nombre restreint de fermes très spécialisées de plus grande taille. Cette industrie ne cesse de s’améliorer sur le plan technique et elle occupe une part importante des exportations canadiennes.
D’importants changements ont également été notés dans le secteur de l’horticulture. La croissance de l’industrie des cultures de serre nationales offre un vaste choix alimentaire aux Canadiens.
À noter et à lire aussiIndicateurs clés selon le recensement agricole de 2011
- Nombre total de fermes : 205 730
- Superficie agricole totale : 64,8 millions d’hectares
- Revenus agricoles bruts totaux : 51,1 milliards de dollars
- Capital agricole : 3030,8 milliards de dollars
- Nombre total exploitants agricoles : 293 925
Qu’est-ce qu’une agriculture climato-intelligente?
Comment les changements climatiques affectent-ils l’agriculture?
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