Le Canada a ajouté sa signature à un traité international visant à éliminer le travail des enfants de moins de 15 ans à travers le monde.
Le 26 juin 1973, l’assemblée générale de l’Organisation internationale du travail (OIT) adoptait un texte juridiquement contraignant fixant l’âge minimum légal de travail à 15 ans (13 ans pour les travaux légers).
L’objectif de la Convention 138 de l’OIT est de réglementer le travail des enfants en fixant un âge minimum que les États parties devaient respecter. Entrée en vigueur le 19 juin 1976, la convention fixe le seuil d’admission au travail à 18 ans pour les travaux dangereux (16 ans sous certaines conditions).
L’idée est de permettre aux enfants de vivre leur vie d’enfant. Les initiateurs de la Convention estiment qu’un enfant qui ne travaille pas a plus de chance de se développer, tant physiquement que mentalement. Il peut, par conséquent, devenir un adulte en bonne santé.
Compte tenu des difficultés économiques des pays en développement, la Convention est quelque peu souple à leur égard. Ces pays, indique le texte, pourront momentanément fixer le seuil minimal de l’admission à l’emploi à 14 ans. Mais une telle mesure devrait être rigoureusement justifiée.

40 ans après l’amorce de son application, cette Convention n’avait toujours pas été ratifiée par Ottawa. Mais mercredi, la ministre du Travail, MaryAnn Mihychuk, a fait savoir à Genève, en Suisse, que le Canada apposerait sa signature sur le texte.
Dans un communiqué transmis par le bureau de Mme Mihychuk, la ministre affirme que le traité « ne devrait pas avoir de répercussions négatives sur les entreprises et les activités canadiennes, comme les fermes familiales ou le travail à temps partiel des adolescents canadiens qui, par exemple, gardent des enfants ou occupent des postes de conseillers de camp ». La Convention entrera en vigueur en juin 2017.
Le Canada n’a pas attendu longtemps pour ratifier un autre texte de l’OIT favorable aux enfants, la Convention 182 sur l’interdiction et l’éradication des pires formes de travail des enfants. Adoptée en 1999, cette Convention avait été signée un an plus tard par le Canada, qui avait par ailleurs contribué à sa rédaction.
Le texte considère comme « pires formes de travail » l’esclavage, la prostitution, le recrutement à des fins militaires, la pornographie et d’autres formes de travail pouvant porter atteinte à la santé, à la sécurité et au développement moral des enfants.
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