AVC: image d’un cerveau atteint

AVC: image d’un cerveau atteint
Photo Credit: IS / iStock

L’AVC et la démence : deux affections qui n’en forment qu’une?

Une personne subissant un AVC double ses risques d’être atteinte de démence.

Dans un rapport publié récemment par la Fondation des maladies du coeur et de l’AVC, des neurologues canadiens affirment qu’il faut étudier ces deux maladies cérébrales comme s’il s’agissait d’une seule entité.

L’AVC est la troisième cause de décès au Canada.  62 000 AVC surviennent chaque année, 405 000 personnes vivent avec des séquelles.

Pour ceux qui vivent avec les conséquences d’un AVC, le taux de récidive est de 10 % dans le mois suivant et de 20 % dans l’année qui suit.

Si certains facteurs de risque, comme le sexe, le groupe ethnique ou les antécédents familiaux, ne peuvent pas être modifiés, d’autres sont associés à des comportements qui peuvent être changés.

L’âge est aussi un facteur de risque incontournable : plus on vieillit plus les risques d’AVC et de démence augmentent. Mais ces maladies sont de plus en plus observées chez des personnes relativement jeunes. Or, un AVC subi à un âge relativement précoce implique un risque accru de démence à un âge précoce.

La conclusion logique du lien entre ces deux affections est que la prévention de l’accident vasculaire cérébral représente une prévention de la démence.

© fmcoeur.com

Sur 100 patients sans antécédents de démence, 16 en seront probablement atteints après leur premier ou deuxième AVC.

« Il n’y a pas de corrélation directe entre la quantité de cas de démence et la gravité de l’AVC. Un AVC grave peut causer peu ou pas de démence, selon la région affectée. Un AVC léger, par contre, causera, dans certains cas, beaucoup de démence. » Dr Eric Smith, neurologue spécialisé en AVC du Calgary Stroke Program.

Selon le Dr Smith, environ 3 % des personnes dans la quarantaine au Canada présentent des signes d’AVC silencieux, c’est-à-dire qu’un petit vaisseau sanguin se bloque de façon permanente, mais sans incidence sur l’activité musculaire ou les habiletés motrices, de sorte que la personne qui en souffre ne s’en rend pas compte. Selon M. Smith, il s’agit souvent de gens qui ont une mauvaise santé à cause de leurs facteurs de risque vasculaire. Ces personnes ne s’aperçoivent pas qu’elles subissent un AVC léger et il est ensuite trop tard pour intervenir, car les lésions sont irréversibles.

Pour prévenir l’AVC, la Fondation canadienne des maladies du cœur suggère de maîtriser sa pression artérielle, d’adopter un régime alimentaire sain et équilibré, de faire de l’activité physique, de vivre sans fumée, de surveiller son diabète s’il y a lieu, et de consommer de l’alcool avec modération.

Un AVC se produit lorsque la circulation sanguine vers le cerveau est interrompue, causant la mort des cellules. La démence vasculaire est souvent consécutive à des lésions causées par un AVC.

Lorsqu’une personne est victime d’un AVC, chaque seconde qui s’écoule avant le traitement compte, puisque le patient moyen perd 1,9 million de cellules cérébrales par minute.

Accident vasculaire cérébral
Accident vasculaire cérébral © CNRS

Quels sont les signes de l’AVC

Visage – est-il affaissé?
Incapacité – pouvez-vous lever les deux bras normalement?
Trouble de la parole – avez-vous des troubles de prononciation?
Si la réponse est oui dans tous les cas, il faut appeler à l’aide.

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