En 1982, le premier ministre canadien Pierre Elliott Trudeau, chef du Parti libéral du Canada, créé le Prix Thérèse-Casgrain du bénévolat, en l’honneur de cette femme exceptionnelle qui s’est battue pour que les Québécoises obtiennent le droit de vote en 1940.
En 2010, le gouvernement conservateur au pouvoir renomme la récompense Prix du premier ministre pour le bénévolat.
En avril dernier, ce prix national, soulignant l’engagement de toute une vie, a retrouvé son nom d’origine grâce à Trudeau fils, Justin Trudeau, l’actuel premier ministre du Canada, un libéral comme son père.
Le prix, renommé « Thérèse-Casgrain pour l’engagement de toute une vie », vient d’être décerné au mathématicien et professeur québécois Jean-Marie De Koninck.
C’est lui qui a créé, en 1984, l’Opération Nez rouge, un service de raccompagnement pour tout automobiliste qui a consommé de l’alcool.
L’idée a été reprise dans de grandes villes européennes, en France, en Suisse et au Portugal, entre autres.
Une joute Parti libéral-Parti conservateur
En 1990, le gouvernement progressiste-conservateur de Brian Mulroney avait abandonné une première fois le Prix Thérèse-Casgrain du bénévolat.
Le prix avait été réinstauré en 2001 par le gouvernement libéral de Jean Chrétien.
Qui était Thérèse Casgrain?
Une féministe québécoise, ardente militante du droit de vote des femmes dans sa province. Celles-ci l’ont obtenu en 1940, longtemps après les Manitobaines, les premières au pays à acquérir ce droit démocratique dans leur province.
Par contre, toutes les Canadiennes avaient le droit de vote aux élections fédérales depuis 1918.
Thérèse Casgrain a été la première femme à diriger un parti politique canadien, le Parti social-démocratique du Québec, de 1951 à 1957, mais elle ne sera jamais élue à la tête de la province même si elle s’est présentée neuf fois aux élections.
En 1970, le premier ministre Pierre Elliott Trudeau la nomme sénatrice.
Le Prix Thérèse-Casgrain du bénévolat a été instauré à sa mémoire un an après son décès, survenu en 1981.
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