Les femmes se font encore rares dans les milieux technologiques.

L'usage de la langue française est généralisé dans les entreprises de haute technologie de Québec

Hi-Tech à Québec: ça se passe en français

Qui a donc dit que haute technologie et langue française ne faisaient pas bon ménage? Dans la ville de Québec en tout cas, cette idée reçue est démentie par une nouvelle étude du Conseil supérieur de la langue française (CSLF). Mais il se faut se garder de tout triomphalisme, prévient l’organisme consultatif québécois.

Dans une recherche intitulée Des entreprises de haute technologie de la région de Québec et leur réalité linguistique : une étude exploratoire, le Conseil supérieur de la langue française nous apprend que le français est la langue de travail dans les entreprises étudiées.

Autrement dit, il y a concordance entre la langue prédominante du territoire et celle utilisée dans le milieu de la haute technologie.

Mais l’anglais n’y est pas pour autant absent, d’autant plus que toutes ces entreprises ne limitent pas leurs activités à l’intérieur des frontières du Québec ou du Canada.

La recherche, réalisée par Charles Gagnon, comporte un volet quantitatif axé sur des données sur l’usage des langues au travail et un volet qualitatif qui présente notamment les avantages de l’usage de la langue de Molière dans les  industries de haute technologie.

Pierre Boutet, président du Conseil supérieur de la langue française, explique l’intérêt de cette étude.

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Luc Fortin, ministre de la Culture et député de Sherbrooke
Luc Fortin, ministre de la Culture et député de Sherbrooke, est encouragé par les résultats de l’étude du CSLF © ICI Radio-Canada

Satisfaction du ministre de tutelle

Luc Fortin, ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française s’est félicité des résultats de l’étude du CSL. Il s’est dit « heureux de constater que les efforts constants consacrés à la protection et à la promotion du français permettent aux citoyens de vivre et de travailler en français partout au Québec ».

L’étude  montre que les pratiques linguistiques au  travail sont influencées à la fois par l’environnement linguistique des entreprises , par l’utilisation de la technologie et par des pratiques d’internationalisation.

Quant aux perceptions négatives liées à la francisation des entreprises, elles portent surtout sur la gestion du changement que provoque ce processus ainsi que sa pertinence.  Les entreprises doivent donc  impliquer le personnel pour créer un consensus, et de fait, réussir la démarche de francisation

Au Québec, la Charte de la langue française oblige les entreprises  de 50 employés et plus à faire du français la langue d’usage normale et habituelle du travail, du commerce et des affaires

Photo Anne-Louise Despatie
L’usage du français dans des entreprises de plus de 50 employés est obligatoire au Québec © Anne-Louise Despatie

Quelques faits saillants

  • Dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec, les travailleurs des IHT sont plus portés à utiliser uniquement le français (55 %) que le français et l’anglais (37 %) au travail.
  • Dans la RMR de Montréal, ces pourcentages sont respectivement de 23 % et de 33 %.
  • Les travailleurs des IHT de la RMR de Québec sont plus portés à utiliser régulièrement l’anglais (37 %) – en complément à l’usage du français – que leurs collègues des autres industries (15 %).

(Source: Conseil supérieur de la langue française)

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