Photo Credit: Radio-Canada

Le Canada, un des principaux pays exportateurs d’armes au Moyen-Orient

En 2015, notre pays a vendu des véhicules blindés légers, des drones, des logiciels à usage militaire, du matériel d’entrainement ou de simulation, des bombes, torpilles, roquettes et missiles et autres armes d’une valeur de 2,7 milliards de dollars.

De sixième en 2014, le Canada s’est classé au deuxième rang des plus importants fournisseurs d’armes et d’équipement militaire dans le monde, un an plus tard.

En avril 2016, le Canada a vendu des blindés à l’Arabie saoudite, plus gros importateur d’armes au monde après l’Inde, d’une valeur de 15 milliards de dollars.

L’annonce de cette vente avait soulevé la question du respect des droits par le régime saoudien, pays « berceau » du wahhabisme classé comme l’un des pires en matière des droits de la personne par l’organisme Freedom House en 2015.

Un véhicule blindé des Forces armées canadiennes
Un véhicule blindé des Forces armées canadiennes © Forces canadiennes

Selon un expert canadien en armement, ce pays exporte de façon plus ou moins cachée du matériel pour équiper les résistants et peut-être même les groupes islamistes qui combattent le régime de Bachar Al-Assad ou l’État islamique.

Il ajoute que ces armes fabriquées au Canada tueraient des civils en Syrie, en Irak et au Yémen via l’Arabie saoudite.

Mais au ministère des Affaires étrangères, on juge que la vente de ces équipements respecte les « intérêts canadiens en terme de sécurité et de défense au Moyen-Orient ».

Le Canada soutient que l’Arabie saoudite représente un « allié clé » qui contribue à combattre les djihadistes du groupe armé État islamique.

Pour le ministre canadien des Affaires étrangères, Stéphane Dion, le maintien des échanges diplomatiques et commerciaux est le meilleur moyen d’influencer un pays qui viole les droits de ses citoyens.

Au Canada, les exportations d’armes sont soumises à la Loi sur les licences d’exportation et d’importation. Cette loi veille à limiter « rigoureusement » les ventes en s’abstenant de faire affaire avec des pays qui :

• sont engagés dans un conflit;
• font l’objet de sanctions de l’ONU;
• sont une menace pour le Canada;
• commettent de graves violations des droits de la personne, sauf s’il peut être prouvé que les armes ne seront pas utilisées contre des civils.
Avec les informations de la journaliste Sophie Langlois, Radio-Canada

Catégories : Économie, International, Politique, Société
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