Le criminel de guerre Laszlo Csatary à sa sortie du tribunal.

Le criminel de guerre nazi Laszlo Csatary à sa sortie du tribunal de Calgary. Ce n'est qu'en 1995, que les autorités canadiennes avaient découvert sa véritable identité
Photo Credit: AFP / ATTILA KISBENEDEK

Le Canada perd la guerre… contre les criminels de guerre

Un budget statique, une formation inadéquate et un manque de communication ont miné les efforts du Canada pour refuser l’asile aux criminels de guerre. Telle est la conclusion d’une évaluation  réalisée pour le compte du ministère de la Justice.

L’évaluation produite par la firme Prairie Research Associates a aussi révélé des inquiétudes concernant la tendance de plus en plus marquée à utiliser les lois sur l’immigration pour expulser ces criminels du Canada plutôt que les traduire en justice ou  leur retirer leur citoyenneté.

De manière générale, plusieurs des personnes interrogées dans le cadre de l’évaluation ont dit craindre que la contribution du Canada à la lutte mondiale contre les crimes de guerre ne diminue faute de moyens et de ressources.

Selon les conclusions préliminaires de l’évaluation du Programme des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, les ressources allouées au programme n’ont pas changé depuis 1998 et sont considérées comme étant inadéquates.

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Henri Jean-Claude Seyoboka, un Rwandais accusé de crimes de guerre a vécu au Canada depuis 1996. Il est entré au pays sous la fausse identité de « réfugié » © Stu Mills/CBC

Géré par plusieurs organismes fédéraux, le programme bénéficie d’un budget annuel de 16 millions de dollars. Sa mission est d’interdire aux criminels de guerre l’entrée au Canada, d’empêcher ceux qui se trouvent déjà en sol canadien d’obtenir la citoyenneté et les traduire en justice lorsque cela est approprié.

Les consultants ont examiné les données, effectué un sondage auprès des employés et interviewé 49 personnes, dont des fonctionnaires fédéraux ainsi que des représentants de gouvernements étrangers, d’organismes non gouvernementaux et d’universités.

Ils ont toutefois découvert que les données complètes sur le rendement annuel du programme n’allaient pas plus loin que 2010-2011, rendant l’évaluation difficile et mettant en lumière le désir pour une plus grande obligation de rendre des comptes même au sein du personnel.

En outre, le pourcentage d’employés se disant hautement satisfaits du programme comme moyen pour refuser l’asile à des criminels de guerre est passé de 74 % en 2008 à 59 % en 2015.

(Avec La Presse Canadienne)

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Catégories : Immigration et Réfugiés, International, Politique, Société
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