L’anthropologue irano-canadienne Homa Hoodfar

L’anthropologue irano-canadienne Homa Hoodfar
Photo Credit: facebook.com/freehomahoodfar

L’Irano-Canadienne Homa Hoodfar subira un procès en Iran

Emprisonnée depuis le 6 juin, l’anthropologue et professeure à la retraite de l’Université Concordia à Montréal est soupçonnée d’avoir « coopéré avec un État étranger contre la République islamique d’Iran ».

Mais on ne connait toujours pas la nature précise des accusations déposées contre elle le 11 juillet.

Le procureur de Téhéran ne les a pas indiquées, selon les informations transmises par les agences de presse ISNA et Tasnim.

Mme Hoodfar n’est pas la seule personne à devoir subir un procès.

L’Irano-Américain Siamak Namazi,  l’Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe et l’Américain d’origine libanaise Nizar Zakka font eux aussi face à la justice iranienne pour des accusations encore inconnues.

Selon sa nièce, Amanda Ghahremani, Mme Hoodfar, une spécialiste du rôle des femmes dans les sociétés musulmanes, n’est pas reconnue comme une militante politique.

Une manifestation pacifique pour la libération d’Homa Hoodfar à Karachi, au Pakistan. © Facebook Free Homa Hoodfar

Mais elle faisait l’objet d’une enquête pour des activités à caractère féministe et d’autres activités qui auraient compromis la sécurité du pays.

La dame de 65 ans, qui détient une triple nationalité canadienne, irlandaise et iranienne, était en Iran pour y poursuivre ses recherches sur le rôle public des femmes alors qu’avaient lieu, le 26 février, des élections qui ont permis l’arrivée de plusieurs élues au Parlement.

En mars, les agents des services de contre-espionnage des Gardiens de la révolution islamique l’avaient déjà interceptée, saisissant son ordinateur personnel, son téléphone portable et son passeport et l’avertissant qu’elle ne pourrait pas quitter le pays pour rentrer au Canada.

Homa Hoodfar serait détenue à la prison d’Evin, où sont incarcérés plusieurs prisonniers politiques iraniens. C’est également dans cette prison qu’a été torturée à mort, en 2003, la photojournaliste canadienne Zahra Kazemi.

Jusqu’à présent, ni les membres de sa famille ni son avocat n’ont  eu le droit de lui rendre visite. Ceux-ci craignent pour sa santé. Mme Hoodfar est atteinte d’une myasthénie grave, une maladie neurologique pour laquelle elle a besoin de médicaments.

Née en Iran, Homa Hoodfar est installée à Montréal depuis 30 ans.

RCI avec La Presse Canadienne

Site web #FREEHOMA

Pétition demandant la libération d’Homa Hoodfar

 

Catégories : International, Politique, Société
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