Des femmes autochtones assassinées ou disparues.

Des femmes autochtones assassinées ou disparues.
Photo Credit: CBC

L’ Enquête sur les femmes autochtones assassinées ou disparues lancée

Annoncée en décembre 2015, l’Enquête nationale sur les femmes autochtones disparues et assassinées  a été officiellement lancée par le gouvernement fédéral.  C’est la juge autochtone, Marion Buller qui va présider cette Enquête.

Cette Enquête est ainsi lancée après 18 rencontres tenues de décembre 2015 à février 2016 au Canada, pour en définir  les paramètres. Elle a pour but de ressortir les  causes de la violence à l’endroit  des  femmes  autochtones.

Ce sont au total cinq commissaires qui  ont été désignés pour la réalisation des travaux de septembre 2016 jusqu’en fin 2018.

La juge Marion Buller, commissaire en chef de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
La juge Marion Buller, commissaire en chef de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. © PC/Justin Tang
  • Marion Buller, qui est devenue en 1994 la première femme d’origine autochtone à siéger à la Cour provinciale de la Colombie-Britannique
  • 4 autres commissaires dont trois femmes, parmi lesquelles Michèle Audette, l’ancienne présidente de l’Association des femmes autochtones du Canada

La tâche consistera pour la commissaire en chef, Marion Buller et son équipe,  d’analyser en profondeur les différents cas  et de formuler des recommandations sur les mesures à prendre pour mettre un terme à cette violence par l’élimination de ses causes.

Les recommandations doivent être formulées de manière à ne pas nuire à l’enquête  criminelle ou aux  instances pénales en cours.

Des photos de femmes autochtones disparues ou assassinées sont disposées sur une table le 25 février 2016 à l’hôtel Delta, à Winnipeg, où se tient la 2e table ronde nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées.
Des photos de femmes autochtones disparues ou assassinées sont disposées sur une table le 25 février 2016 à l’hôtel Delta, à Winnipeg, où se tient la 2e table ronde nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées. © ICI Radio-Canada

Un budget au-dessus des prévisions pour des travaux en cinq grands axes

Le gouvernement fédéral annonce que cette Enquête coûtera un peu plus cher que prévu, soit 13,8 millions de plus par rapport aux 40 millions de dollars annoncés.

La cérémonie de lancement a mobilisé au Musée canadien de l’histoire,  les familles et les proches des victimes, les représentants du gouvernement, les travailleurs en santé communautaire et les aînés, autour du ministre des Affaires autochtones et du Nord, Carolyn Bennett.

Des unités d’information et de liaison vont être mises en place pour aider au  rassemblement des preuves qui permettront d’élucider ces affaires.

Selon le gouvernement fédéral, les femmes autochtones comptent pour 16 % des femmes assassinées  au Canada de 1980 à 2012. Elles représentent 4 % de la population féminine du Canada.

Les travaux de la juge autochtone qui va présider l’enquête et ses collègues vont graviter autour des axes suivants :

  • Les pratiques policières
  • Le système judiciaire
  • Le rôle du colonialisme et des pensionnats autochtones
  • La pauvreté qui sévit dans les communautés autochtones
Il ne fait aucun doute qu’il y a un besoin urgent d’examiner les causes sous-jacentes et profondément systémiques de cette violence, y compris le racisme, le sexisme et l’impact continu du colonialisme  Carolyn Bennett, ministre des Affaires autochtones et du Nord,
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RCI avec Radio-Canada

Catégories : Autochtones, Politique, Société
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