Les activités maritimes dans le fleuve Saint-Laurent ont un impact dévastateur sur les bélugas. Sophie Paradis, directrice pour le Québec du Fonds mondial pour la nature tire la sonnette d’alarme et elle invite le gouvernement à agir d’urgence pour mettre un terme à la mortalité qui frappe impitoyablement les nouveaux-nés bélugas et freine le renouvellement de cette espèce.
La menace qui plane sur cette espèce est sérieuse, a affirmé Sophie Paradis qui dresse un portrait très peu reluisant de la situation de ce symbole si cher du fleuve Saint-Laurent et du Québec.
Si aucune mesure n’est entreprise par les autorités provinciales, cette espèce est appelée à disparaître dans un proche avenir, a relevé madame Paradis :
- Leur nombre est passé de plus de 1000 individus à moins de 900
- Le taux de mortalité chez les nouveaux-nés a atteint des sommets inquiétants depuis 2010.
Parlant des causes de cette catastrophe, les explications de Sophie Paradis rejoignent celles de la communauté scientifique. Le réchauffement climatique, la pollution chimique et sonore sont identifiés comme étant les principaux responsables de cette situation.
Selon madame Paradis, il y aurait une interférence entre le bruit généré par l’hyperactivité sur le fleuve, et la façon dont les mammifères communiquent et se nourrissent, ce qui compromet leur santé ainsi que celle de leurs petits.
La solution consiste, comme a indiqué Sophie Paradis, à investir dans la protection du milieu marin, une tâche qui incombe davantage au gouvernement provincial. Lors de l’adoption de sa stratégie maritime, l’objectif d’atteindre 10 % d’air maritime protégée au Québec, par rapport à 1 % actuellement, semble avoir été mis de côté, l’accent ayant été placé sur le développement économique.
Plus de détails au micro d’Alice Chantal Tchandem
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