Le gouvernement fédéral est en quête d’une stratégie nationale pour lutter contre la radicalisation. C’est ce qui justifie la présence du ministre fédéral de la Sécurité publique, Ralph Goodale, à Montréal, où il a rendu visite au Centre de radicalisation qui va servir de modèle pour développer un centre d’expertise nationale.
Lors de sa visite, le ministre Goodale a souligné la nécessité d’une cohésion et d’une stratégie nationale pour étudier la radicalisation, un problème qui mène de plus en plus à la violence.
À travers un budget de 35 millions de dollars sur 5 ans de 2016 à 2017 et 10 millions de dollars par année par la suite, il est question pour le gouvernement fédéral de comprendre la radicalisation, ses causes, ses manifestations pour mieux la maîtriser.
Dans un contexte marqué par une menace d’attaque terroriste déjouée par la Gendarmerie royale du Canada à Strathory, dans le sud de l’Ontario, après un signalement du FBI, Ottawa entend soutenir la recherche dans le but d’élaborer les meilleures pratiques en ce qui concerne la lutte contre ce fléau.

Des villes comme Montréal et Calgary et plusieurs universités canadiennes disposent d’ores et déjà de structures qui étudient le problème de la radicalisation, a observé le ministre Goodale, mais Ottawa souhaite une action coordonnée à l’échelle du pays pour développer un Centre d’expertise nationale.
Ce Centre inspiré du modèle de Montréal va permettre l’élaboration d’une stratégie nationale susceptible de contrer efficacement la radicalisation.
Faire du Canada un chef de file mondial dans la lutte contre la radicalisation
La démarche du gouvernement fédéral d’harmoniser les pratiques à l’échelle nationale en ce qui concerne la prévention de la radicalisation, vise d’un autre côté à positionner le pays comme un modèle sur le plan international.

Comme l’a indiqué le ministre Goodale, la stratégie consiste à accéder à la meilleure recherche internationale, à élaborer sa propre recherche, à mobiliser et à soutenir les organismes de sensibilisation communautaires.
Il faut générer et coordonner le talent et l’expertise nationale pour être plus à même d’identifier tous les meilleurs outils d’intervention susceptibles de favoriser la prévention.
Prévenir, selon les explications du ministre de la Sécurité publique, c’est avant tout savoir reconnaître les personnes vulnérables susceptibles de représenter elles-mêmes une menace, d’influencer et d’amener d’autres personnes à se radicaliser et à représenter à leur tour une menace pour la société.
C’est ainsi que le gouvernement libéral entend réexaminer la loi antiterroriste dans les prochains mois afin de doter les forces de l’ordre d’outils pour assurer la sécurité des Canadiens.
À noter et à lire aussiCentre de prévention de la radicalisation menant à la violence de Montréal :
- Création en 2015
- But : repérer les citoyens qui veulent se radicaliser et agir afin d’éviter qu’ils ne passent à l’acte
- Nombre d’appels reçus 948
- Nombre de cas d’assistance 343
- Nombre de cas transmis à la police 15
Montréal se dote d’un centre de prévention contre la radicalisation.
Comment combattre la radicalisation chez les jeunes?
RCI avec Radio-Canada, TVA, Le Soleil et Metro
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