Les conducteurs de certains modèles de voitures pourront dorénavant savoir, lorsqu’ils sont arrêtés à un feu de signalisation, quand celui-ci va passer au vert. Une initiative qui risque de se généraliser dans la foulée des projets de voiture connectée et de ville intelligente, qui tentent de rendre la conduite automobile plus efficace et plus sécuritaire.
Audi a équipé certains de ses modèles (A4, Q7) de 2017 d’un nouveau dispositif, le V 2I, permettant de savoir dans combien de temps le feu va passer du rouge au vert ( voir vidéo ci-dessous). Ces voitures seront sur le marché cet automne.
Ce dispositif pourrait également indiquer dans combien de secondes le feu passera au rouge à un croisement.
BMW a, par ailleurs, lancé l’application, Enlighten, qui a, à quelques différences près, les mêmes fonctions.
Savoir quand le feu passera au vert répond-il vraiment à un besoin? Des constructeurs automobiles répondent par l’affirmative. Les dispositifs telsu que le V2I sont une des réalisations de la voiture connectée. Cette dernière permettra notamment une plus grande économie d’essence et une circulation plus fluide grâce à un système d’information alimenté par les données sur les voitures ( position, panne, vitesse, accident…) et à des informations routières fournies par les villes. Le conducteur saura en temps réel, par exemple le trajet le plus court à emprunter ou les bouchons à éviter. La sécurité des utilisateurs de la route sera aussi améliorée. Les chauffeurs seront alertés si un carambolage ou un accident s’est produit sur leur trajet, ce qui pourrait menacer leur sécurité.
Voiture connectée : Entre les promesses et la réalité
Certaines promesses de la voiture connectée restent théoriques et demeurent, pour l’instant un vœu pieux. Les intérêts des constructeurs automobiles et d’autres joueurs TI ( Google, Apple, Amazon, Microsoft…) sont divergents. Ils ne seront pas enclins à s’échanger toutes les informations sur leurs voitures transmises par des systèmes propriétaires ( qui ne se « parlent » pas entre eux).
Plusieurs municipalités, à travers leurs programmes de ville intelligente, sont ouvertes à l’idée de transmettre, notamment aux constructeurs automobiles, des données sur la circulation routière. Toutefois, leurs priorités sont parfois opposées. Par exemple, des villes intelligentes cherchent à réduire les effets des émissions de gaz de serre en limitant l’accès des voitures à leur centre et en encourageant les services de partage d’autos et le transport en commun, de plus en plus connecté aux données de l’infrastructure routière.
Une coopération est certes envisageable entre les villes et les promoteurs de la voiture connectée. Elle sera façonnée par les demandes des conducteurs et les pressions des résidents de la ville.
Écoutez Zoubeir Jazi
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