Qui dit activités scolaires dit également éducation physique et sport. Et comme la pratique de certains sports peut provoquer des commotions cérébrales, un regroupement d’organismes canadiens du monde de la santé vient de produire un guide pour aider les institutions sportives et les écoles à prendre en charge ce traumatisme crânien.
Il y aurait entre 200 000 et 300 000 cas de commotions cérébrales chaque année au Canada, et pas moins de 90% d’entre eux ne sont pas déclarés.
Donc, on sait que pour diverses raisons, une personne peut être victime d’une commotion cérébrale : chute, coup à la tête, au visage, au cou, secouement vigoureux, choc lors d’un accident automobile, etc.
Mais le phénomène est plus préoccupant chez les athlètes. Des recherches indiquent même que dès l’âge de 8 ans, un athlète sur deux subit une commotion au cours de chaque saison de football, de soccer ou de hockey.

D’où l’idée de la Collaboration canadienne sur les commotions cérébrales (CCC) de créer un guide intitulé Une feuille de route pour mettre en place des politiques et des protocoles et gestion des commotions cérébrales dans le sport.
Dr Pierre Frémont, président de la CCC et professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval donne quelques grandes lignes du Guide.
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Les signes d’une commotion cérébrale sont variés. Les plus fréquents sont les étourdissements, la confusion, l’amnésie, les maux de tête, les bourdonnements d’oreilles, etc. Une personne atteinte de commotion cérébrale peut aussi ne montrer aucun symptôme ou à l’inverse, perdre conscience.
Protocole de prévention et de prise en charge des commotions cérébrales :
- Réduire au minimum l’incidence des commotions cérébrales (prévention).
- Optimiser l’identification précoce des éventuelles commotions cérébrales par tous les intervenants, y compris les athlètes, les entraîneurs, les enseignants, les parents et les professionnels de la santé.
- Optimiser la prise en charge des athlètes atteints de commotion cérébrale dans les volets sportif, scolaire, familial, professionnel et personnel de leur vie, en se fondant sur les pratiques exemplaires actuelles et en puisant dans les ressources disponibles selon le contexte.
- Accéder à l’expertise (ou aux experts qualifiés) pour guider le retour progressif aux activités physiques et scolaires normales et réduire au minimum les risques de séquelles persistantes, récidivantes ou chroniques des commotions cérébrales.
- Mettre en place un processus de révision périodique du protocole et une stratégie de communication qui permettra de tenir informés tous les intervenants et d’assurer leur participation continue.
(Source: Collaboration canadienne sur les commotions cérébrales)

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