Des différends entre les peuples autochtones et les policiers, ou avec les promoteurs de projets présentant un risque élevé pour l’environnement dans leurs régions, ont été plusieurs fois observés ces dernières années. Dans la plupart des cas, les autochtones ont déploré le non-respect de leurs droits et appelé à l’aide des gouvernements, tant au niveau provincial que fédéral. Lors d’une rencontre avec des chefs et intellectuels autochtones, le ministre de la Défense, Harjit Sajjan a annoncé que des réflexions seront menées en ce qui concerne la possibilité de permettre aux Premières Nations de faire appel directement à l’armée en cas de violation de leurs droits.
Cette rencontre du ministre fédéral avec les représentants des autochtones s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres prévues pour examiner la politique du gouvernement fédéral en ce qui concerne la défense.
Lors de cette rencontre, le chef adjoint du Congrès des peuples autochtones, Ron Swain a manifesté le souhait pour la communauté des Premières Nations d’avoir les mêmes droits que les gouvernements provinciaux en ce qui concerne la résolution de différentes crises.
En réponse à cette sollicitation, le ministre Sajjan a évoqué la possibilité d’ouvrir une réflexion pour offrir à ces peuples la possibilité de saisir directement l’armée lorsqu’ils se sentent bousculés dans leurs droits, en ce qui concerne notamment :
- Leurs traités
- Leur environnement
- La criminalité auxquels sont exposés les femmes et les jeunes
- Autres droits ancestraux
L’armée au secours des Premières Nations
Il y a eu des précédents dans l’histoire, principalement pendant la crise d’Oka en 1990 où l’armée avait été appelée au secours lors d’affrontements entre les policiers et les manifestants mohawks.
Ceux-ci avaient érigé une barrière pour bloquer l’accès à la zone destinée à l’agrandissement du terrain de golf d’Oka, un terrain qui avait été construit sur leurs terrains ancestraux.
Il y a également eu l’exemple de la dispute des communautés Sioux Standing Rock dans le Dakota du Nord à cause d’un projet de construction d’un oléoduc sur leur territoire, sans leur consentement et sans la prise en compte des risques environnementaux élevés.
Les Premières Nations qui espèrent pouvoir solliciter l’intervention de l’armée pour la protection de la souveraineté de leur territoire et défendre leurs traités, vont pouvoir aussi compter sur la vigilance des Rangers canadiens, des sous-éléments de la Réserve des Forces armées canadiennes, essentiellement des jeunes autochtones qui patrouillent dans le Nord.
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