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La reprise attendue en 2016 n'est pas au rendez-vous pour les travailleurs et retraités au Canada. Ils devront modifier leurs plans et réduire leurs attentes.
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Croissance molle pour le monde et période économique encore plus dure pour le Canada

Dans ses perspectives publiées jeudi, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) réduit à 1,2 % sa prévision de croissance pour le Canada dans un contexte économique mondial incertain.

En juin dernier, il l’établissait à 1,7 % pour l’année en cours. Pour 2017, l’OCDE accorde au Canada une croissance économique de 2,1 %, inférieure de 0,1 à celle de sa précédente prévision.

L’OCDE lance une alerte sur le fait que le monde est pris au piège d’une faible croissance. Ainsi, les échanges, les investissements, la productivité et les salaires en subissent les conséquences.

Les taux d’intérêt exceptionnellement bas faussent aussi, selon elle, le fonctionnement des marchés de capitaux et accentuent les risques du système financier dans son ensemble.

La performance canadienne sera de beaucoup inférieure à la croissance globale

Selon les prévisions de l’OCDE, la croissance de l’économie mondiale sera de 2,9 % cette année et de 3,2 % en 2017. Aux États-Unis, la croissance s’établira, d’après les estimations, à 1,4 % cette année et à 2,1 % en 2017. En Chine, elle sera respectivement de 6,5 et de 6,2 % et en Inde, de 7,4 et de 7,5 %.

L’OCDE propose des politiques plus ambitieuses pour stimuler les échanges, pour maintenir un statu quo des mesures protectrices et pour s’attaquer d’urgence aux obstacles aux échanges et à l’investissement.

Les Canadiens doivent se préparer aux répercussions sur leurs projets de retraite

Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz.
Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz. © PC/Adrian Wyld

Mardi, le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a averti les Canadiens et les chefs d’entreprise canadiennes qu’ils vont devoir « s’adapter à la réalité des faibles taux d’intérêt ».

M. Poloz a soulevé le fait que les Canadiens devraient se méfier des bas taux d’intérêt sur une période prolongée, car ils rendent plus difficile le financement de leur retraite.

Devant 400 économistes et personnes d’affaires, Stephen Poloz a rappelé que les taux d’intérêt qui sont bas depuis la crise financière mondiale de 2008 vont probablement retarder le départ de la force active de milliers de Canadiens. Les personnes retraitées sont insatisfaites, car elles ont économisé leurs vies entières et reçoivent maintenant très peu, raconte-t-il.

La plus longue espérance de vie complique encore plus la situation, a mentionné le haut fonctionnaire de carrière qui a aussi été économiste et chef de la direction d’Exportation et Développement Canada de 1999 à 2011. Il faut financer une retraite qui dure encore plus longtemps, a-t-il poursuivi.

RCI avec la Presse canadienne

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Catégories : Économie, International
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