Le Groupe de travail sur les défis des titulaires de permis racialisés en Ontario vient de rendre public un rapport. Ce rapport intitulé « collaboration au changement » formule 13 recommandations pour mettre un terme aux multiples obstacles qui freinent l’entrée de certains membres de la diversité au barreau et qui représentent également une barrière à leur épanouissement professionnel.
Les professions juridiques ne sont pas exemptes du racisme, un véritable fléau qui mine plusieurs autres secteurs d’activités au Barreau du Haut-Canada et qui empêche des professionnels pleinement qualifiés de mettre en valeur leurs compétences.
Le rapport qui vient d’être publié est le fruit d’une vaste consultation menée sur une longue période par le Groupe de travail sur les défis des titulaires de permis racialisés. Il a permis de mettre en exergue les difficultés des titulaires de ces permis.

Ces personnes qui possèdent un permis racialisé sont en effet confrontées à plusieurs obstacles à l’entrée dans leurs professions et ces difficultés jonchent leur parcours tout au long de leur carrière.
Le rapport a ainsi ciblé cinq actions prioritaires qui doivent être menées :
- mesure des progrès
- accélération du changement de culture
- éducation au changement
- mise en œuvre des soutiens et activités du barreau
Le rapport conclut qu’en éliminant ces obstacles, le barreau parviendrait à mettre en place les conditions d’une justice plus égalitaire et plus inclusive vis-à-vis des diversités, ce qui est tout à l’intérêt du public.

Au-delà de simples recommandations, des outils pour mesurer les progrès accomplis.
Le Groupe de travail propose que soient menées régulièrement des analyses aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif pour mesurer les progrès accomplis en ce qui concerne l’inclusion au travail des titulaires de permis racialisés.
Par ailleurs, ce groupe souhaite que soit facilité le processus d’accès aux professions juridiques dans la province en intégrant en bonne place les notions de compétence, d’égalité et d’inclusion culturelles et en mettant l’accent sur la formation professionnelle continue sur ces notions.
L’encadrement est un autre volet important de l’action qui devra être menée en aval par le Barreau qui devra entreprendre des initiatives de soutient, notamment pour ceux des détenteurs de permis qui sont dans le besoin d’orientation et d’aide.
C’est ainsi qu’il se voit proposer de favoriser des initiatives de réseautage, de mentorat et de prêter une attention soutenue au traitement de plaintes pour discrimination systémique.

À noter
Le Groupe de travail a recueilli des informations auprès de plus de 1000 avocats, parajuristites, étudiants en droit et stagiaires racialisés et non racialisés, du public dans toute la province de l’Ontario, des intervenants d’organismes et des membres du réseau des cabinets d’avocats pour la diversité et l’inclusion
Le Groupe a pu ainsi mettre en évidence les principaux obstacles suivants auxquels font face les titulaires de permis racialisés :
- discriminations et stéréotypes
- négociation des concepts de culture et d’adaptation
- absence de mentors, de modèles et de réseaux
Plus de détails ici.
À lire aussi
L’Association des juristes d’expression française de l’Alberta célèbre son 25e anniversaire
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.