L’affiche de la campagne pour la gratuité de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCEE)

L’affiche de la campagne pour la gratuité de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCEE)
Photo Credit: FCEE

La gratuité scolaire est possible soutient la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants

« De l’Ontario et du Nouveau-Brunswick aux États-Unis, au Chili et à l’Allemagne, il y a une tendance envers la gratuité scolaire parce que les étudiantes et étudiants, les diplômées et diplômés et nos familles ont demandé qu’on fasse un bond en avant »,

La présidente nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, Bilan Arte, a fait ces déclarations lors d’un événement dans lequel l’association lançait du même coup un appel à une mobilisation le 2 novembre prochain et le rapport Il est temps de voir grand : le bien-fondé de la gratuité scolaire. Dans ce document, les étudiants mettraient en évidence qu’il est possible et  même nécessaire d’offrir aux jeunes la possibilité d’étudier sans rien payer et de rendre viable donc « un accès universel à l’éducation publique »

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« Les frais de scolarité empêchent les étudiantes et étudiants, surtout ceux et celles qui sont autochtones, racisés, queer et trans, ou qui ont un handicap, d’accéder à l’éducation à laquelle ils et elles ont droit. Ma génération, formée d’étudiantes et d’étudiants activistes, exige la gratuité scolaire – Bilan Arte »

Pour la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, les actions prévues le 2 novembre prochain dans plus de 15 villes du pays, visent à sauver le secteur de l’éducation postsecondaire, qui est sous-financé et inaccessible.

Ce rapport donne quatre arguments pour le bien-fondé de la gratuité scolaire :

  • Le système d’éducation postsecondaire est brisé
  • On doit tirer des leçons de notre historique
  • On doit effectuer des changements fondamentaux
  • La gratuité scolaire est possible  
D'autres points de vue concernant la viabilité de la gratuité scolaire
Dans le rapport Regards sur l’éducation, publié en 2012, l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) fait un analyse de tous les pays en ce qui concerne l'éducation supérieure particulièrement.

Le rapport constate entre autres que « le profil des pays nordiques (le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège et la Suède) où le régime fiscal est progressif, les étudiants ne paient pas de frais de scolarité et perçoivent des aides généreuses. Toutefois, l’impôt des personnes physiques est élevé. Le taux moyen d’accès à l’enseignement tertiaire de type A (76 %) de ces pays est nettement supérieur à la moyenne de l’OCDE (61 %). Ces taux d’accès élevés s’expliquent vraisemblablement par les systèmes très développés d’aide aux étudiants, et pas uniquement par l’absence de frais de scolarité. Dans ces pays, plus de 55 % des étudiants bénéficient de bourses ou de prêts d’études publics ou d’une combinaison des deux types d’aide. » 

Pour l'OCDE, cette approche du financement de l’enseignement tertiaire reflète des valeurs sociales profondément ancrées, comme l’égalité des chances et l’équité sociale dans ces pays. La culture de l’éducation qui prévaut dans ces pays exige des pouvoirs publics qu’ils permettent à chaque citoyen d’accéder gratuitement à l’enseignement tertiaire. 

Toutefois, toujours selon les analyses et études faites par l'OCDE, en l’absence de frais de scolarité, le coût unitaire élevé de l’enseignement tertiaire est lourd pour les finances publiques des pays si aucune participation financière n’est demandée aux étudiants locaux ou encore en mobilité internationale. 
Catégories : Économie, Politique, Société
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