C’est à Windsor que la première école a vu le jour en Ontario et elle était francophone.
Située dans le quartier Sandwich, elle a été mise sur pied par l’abbé Jean-François Hubert pour répondre aux besoins des familles francophones qui habitaient cette région et qui n’avaient pas les moyens de mettre une école sur pied.
L’abbé Hubert, alors curé de la paroisse Notre-Dame-de-l’Assomption, avait tenté de recruter des instituteurs ou des religieuses de Québec et de Montréal mais n’avait pas eu de succès.
C’est en 1785, alors qu’il est nommé évèque coadjuteur de Québec, qu’il réussit à envoyer des institutrices en Ontario dans son ancienne paroisse.
C’est dans le presbytère de la paroisse qu’une école-pensionnat est ouverte destinée à des jeunes filles catholiques.
Pour Gilles Levasseur, défenseur des droits des francophones, cette école symbolise la survie des francophones de cette région :
Cette école représente l’esprit de combat de créer des leaders qui vont maintenir la présence catholique et francophone dans la région. Si aujourd’hui, on a encore des francophones ici, c’est grâce à ces gens-là qui ont appris à aller chercher l’éducation pour maintenir ce combat-là. Gilles LeVasseur, professeur à l’Université d’Ottawa et activiste pour les droits des francophones
De son côté l’écrivain franco-ontarien Paul-François Sylvestre, croit qu’une école en Ontario devrait porter le nom des deux institutrices qui ont fondé cette école soit Mlles Adémard et Papineau :
On peut nommer une bibliothèque en leur nom, un centre culturel, mais il me semble qu’une école, ce serait l’idéal. Paul-François Sylvestre, écrivain.
RCI avec Radio-Canada Ontario (selon un texte de Marie Lefèvre et des informations du Centre de recherche en civilisation canadienne-française de l’Université d’Ottawa).
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