Dommages causés par un séisme sur une route en Nouvelle Zelande le 16 novembre 2016.

Dommages causés par un séisme sur une route en Nouvelle Zelande le 16 novembre 2016.
Photo Credit: MARTY MELVILLE | Getty Images

Le Canada n’est pas préparé à assumer les conséquences financières d’un séisme majeur, selon le Conference Board

Un nouveau rapport du Conference Board du Canada intitulé Les risques sismiques au Canada : impacts macroéconomiques et risque financier systémique affirme qu’un séisme suffisamment important aurait pour effet de submerger l’économie canadienne, ce qui entraînerait une contagion financière qui retarderait la reconstruction et accroîtrait la perte économique à long terme.

Selon le document publié par cette instance dont les membres sont des spécialistes en tendances économiques, un séisme majeur au large des côtes de la Colombie-Britannique pourrait entraîner des faillites généralisées parmi les assureurs et provoquer un effet domino à l’échelle du secteur financier.

« Comme nous le rappelle le séisme survenu en Nouvelle-Zélande plus tôt ce mois-ci, nous ne pouvons pas empêcher les séismes majeurs de se produire. Toutefois, nous pouvons en amoindrir l’impact sur l’économie en augmentant les mécanismes de soutien pour protéger l’industrie de l’assurance et le secteur financier dans son ensemble, déclare Pedro Antunes, économiste en chef adjoint. À en juger d’après les niveaux de capitalisation actuels de l’industrie, le Canada n’est pas préparé à assumer les conséquences macroéconomiques et financières d’un séisme majeur. Il importe que les Canadiens, les entreprises et les chefs de gouvernement comprennent que le cadre réglementaire existant pourrait ne pas protéger notre économie advenant une catastrophe de grande envergure. »

L’analyse du Conference Board montre que les conséquences financières et macroéconomiques d’un tel séisme pourraient être dévastatrices pour le Canada :

  • Des pertes assurées qui dépasseraient le seuil des 42 G$ seraient supérieures au niveau de capitalisation actuelle de l’industrie;
  • Des pertes économiques totales de 127,5 G$; 
  • Possibles conséquences en vies humaines : quelque 15 000 morts.
Région de déploiement des détecteurs de tremblement de terre par le Oceans Networks Canada | Image : Oceans Networks Canada

Région de déploiement des détecteurs de tremblement de terre par le Oceans Networks Canada | Image : Oceans Networks Canada

Le rapport du Conference Board fait écho d’un autre publié plus tôt cette année, par l’Institut C.D. Howe du Canada qui affirmait qu’il fallait absolument créer un filet de sécurité fédéral en cas d’urgence pour les assureurs de dommages, ce qui minimiserait les répercussions financières systémiques résultant d’un tel événement catastrophique et probablement non assurable.

Au mois d’août dernier, le journal de circulation nationale The Globe and Mail avait publié des informations concernant les engagements pris par la province de Colombie-Britannique pour faire face à l’éventualité d’un séisme important dans la région. Naomi Yamamoto, ministre provinciale à la Protection civilea annoncé à l’époque l’investissement de 5 millions de dollars pour aider l’observatoire de recherche marine basée à l’Université de Victoria Ocean Networks Canada (en anglais seulement), à installer huit accéléromètres – des dispositifs capables de détecter le tremblement initial causé par un tremblement de terre – près de la zone de subduction connue sous le nom de Cascadia. Les deux premiers accéléromètres ont été déployés au cours d’une expédition en juin, avec l’aide d’un robot de haute mer exploité à distance. 

Selon le journal, d’ici la fin de 2018, une fois que les huit capteurs de l’océan seront en place et de nombreux autres sur terre, le système sera en mesure d’alerter les responsables dès qu’un grand tremblement de terre a commencé au large – jusqu’à 90 secondes avant que le pire tremblement atteigne les zones avec la densité de population la plus élevée.

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