La génomique pour résoudre différents problèmes environnementaux dans  l’Arctique comme partout ailleurs au Canada

La génomique pour résoudre différents problèmes environnementaux dans l’Arctique comme partout ailleurs au Canada
Photo Credit: National Snow & Ice Data Center/AP

La génomique au service de la préservation de l’environnement au Canada

Pas moins de 110 millions de dollars seront investis dans des projets environnementaux dans l’ensemble des provinces et territoires canadiens. Au-delà de la préservation des ressources naturelles et de l’environnement, les responsables nationaux entendent favoriser une plus grande croissance économique, la création de nouveaux emplois et une plus grande compétitivité au niveau mondial.

Alice Chantal Tchandem a discuté de l’occasion pour le Canada de miser sur la génomique pour résoudre différents problèmes dans le domaine environnemental avec Paul Émile Cloutier, vice-président à la représentation et aux affaires externes à Génome Canada.

M. Cloutier a soutenu qu’aujourd’hui, la puissante technologie qu’est la génomique qui sort progressivement de son domaine traditionnel, à savoir la science, peut également servir efficacement dans la recherche de solutions aux différents problèmes qui minent notre environnement.

C’est ainsi que l’un des 13 projets qui seront financés à l’échelle du pays porte sur la prévention des éclosions épidémiques toxiques dans l’eau potable. Une prévention qui permettra de contrer la prolifération des algues et des cyanotoxines susceptibles de contaminer l’eau potable dont se servent des milliers de Canadiens.

Bien plus, les recherches menées dans le cadre de ces différents projets se feront au grand bénéfice des communautés autochtones nordiques qui vont y collaborer à travers leurs connaissances traditionnelles et qui se verront dotées d’outils de surveillance et de stratégies de gestion efficaces.

À Hecla, au Manitoba, les eaux du lac Winnipeg tirent sur le vert en raison d’une récente prolifération d’algues.
À Hecla, au Manitoba, les eaux du lac Winnipeg tirent sur le vert en raison d’une récente prolifération d’algues. © ICI Radio-Canada

D’un autre côté, les chercheurs vont aussi se pencher sur les meilleurs moyens de faire croître des forêts saines et productives, de préserver la biodiversité génétique de certaines espèces comme la truite arc-en-ciel et de renforcer la conservation de l’ours blanc.

Ce sont des projets qui vont, en se basant sur la science génomique comme l’a souligné M. Cloutier, aboutir durablement et de façon novatrice à l’atténuation des effets des changements climatiques sur l’environnement et les ressources naturelles, notamment sur les forêts, les pêches et surtout sur l’Arctique canadien où la fonte glacière a connu des niveaux records en 2016.

Le financement de 110 millions de dollars viendra d’une part du gouvernement fédéral, qui vient d’annoncer l’octroi de 38 millions. D’autre part, les provinces , les organismes internationaux et le secteur privé fourniront un montant estimé à 78 millions.

Selon Paul Émile Cloutier, ces financements ne peuvent que dynamiser davantage un secteur des ressources naturelles qui contribue pour beaucoup au produit intérieur brut du Canada avec près de 20 % d’apports directs et indirects et quelque 1,8 million d’emplois.

Paul Émile Cloutier, vice-président à la représentation et aux affaires externes à Génome Canada
Paul Émile Cloutier, vice-président à la représentation et aux affaires externes à Génome Canada © Genome Canada
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