Les portes-paroles de la campagne 5-10-15

Les portes-paroles de la campagne 5-10-15
Photo Credit: Radio-Canada

Salaires minimums à 15 $ l’heure : le gouvernement du Québec sous la pression de la caravane 5-10-15

La Caravane montréalaise 5-10-15 est allée à la rencontre de trois membres du gouvernement québécois pour solliciter une amélioration du salaire minimum à 15 $ l’heure. Cette caravane porte ainsi le message de la Campagne 5-10-15, lancée dans l’ensemble de la province au mois d’octobre 2016 par un groupe de défense des travailleurs et travailleuses non syndiqués, des organismes de lutte contre la pauvreté et des organisations syndicales.

La caravane montréalaise de la campagne 5-10-15 a ciblé principalement les ministres femmes du gouvernement québécois pour porter son message : celui d’inciter à la décision de revoir le salaire minimum à 15 $ l’heure. C’est cette décision qui permettra aux nombreuses personnes qui sont concernées dans la province de sortir de la précarité dans laquelle cette situation les a plongées.

Ainsi s’est exprimée Mélanie Gauvin, la porte-parole de cette caravane qui s’est entretenue avec Alice Chantal Tchandem.

Mélanie Gauvin, la porte-parole de la caravane montréalaise de la campagne 5-10-15
Mélanie Gauvin, la porte-parole de la caravane montréalaise de la campagne 5-10-15 © Caravane 5-10-15

Selon Mme Gauvin, les ministres Dominique Anglade, de l’Économie, Kathleen Well, de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, et Lise Thériault, de la Condition féminine, en tant que femmes, sont mieux placées pour défendre les intérêts des femmes qui occupent majoritairement les emplois les moins bien rémunérés :

Non seulement les femmes sont surreprésentées dans les emplois au salaire minimum, mais elles occupent également 57 % des emplois de moins de 15 $ au Québec. N’est-il pas étonnant qu’en 2016 ce soit encore les emplois traditionnellement occupés par des femmes qui soient les moins bien rémunérés? 

Manifestation pour un salaire minimum à 15 $ à Montréal, le 15 octobre 2016.
Manifestation pour un salaire minimum à 15 $ à Montréal, le 15 octobre dernier. © PC/Graham Hughes

Mélanie Gauvin s’est également indignée du fait que les travailleurs, surtout les femmes qui sont parmi ceux qui s’absentent le plus au travail à cause des obligations familiales, ne puissent pas bénéficier de quelques jours de congé payé pour maladie et responsabilités familiales.

C’est ainsi qu’elle a déclaré espérer que la caravane montréalaise soit un incitatif vers une réforme des normes du travail qui doivent désormais permettre par ailleurs aux travailleurs de connaître leurs horaires d’emplois au moins cinq jours à l’avance.

La hausse du salaire minimum à 15 $ et l’ajout de 10 jours de congé payé pour maladie et responsabilités familiales dans les normes minimales du travail sont des mesures concrètes pour freiner l’appauvrissement et atteindre une plus grande égalité hommes/femmes 

Mélanie Gauvin, qui a également insisté sur la situation de précarité des femmes immigrantes qui figurent en grand nombre parmi les personnes occupant les emplois au salaire minimum ou rémunéré à moins de 15 $ l’heure, a dit souhaiter que la ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, en fasse un sujet d’intérêt.

C’est ce qui permettra de lutter efficacement contre la pauvreté dans la province, où près de 11 % des demandes aux banques alimentaires sont faites par des personnes ayant un revenu d’emploi trop faible pour leur permettre de subvenir décemment à leurs besoins.

Les femmes sont les plus nombreuses à occuper des emplois au salaire minimum (archives)
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Catégories : Économie, Politique, Société
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