Le Canada tire davantage de profits du commerce des services vers les États-Unis (60 % des exportations en 2015), l'Europe (43 % en 2015), la Chine (accroissement de 10 % par année au cours des 10 prochaines années)

Le Canada tire davantage de profits du commerce des services vers les États-Unis (60 % des exportations en 2015), l'Europe (43 % en 2015), la Chine (accroissement de 10 % par année au cours des 10 prochaines années)
Photo Credit: Julien Lecacheur/Radio Canada

Commerce international : le secteur des services canadiens se frotte les mains!

Les entreprises qui souhaitent augmenter leurs chiffres d’affaires doivent miser sur les services. C’est le conseil de la Banque HSBC Canada qui vient de publier une nouvelle étude qui démontre que le commerce dans le secteur des services connaîtra une croissance exponentielle. Et il aura une contribution aux échanges commerciaux mondiaux quatre fois supérieure au niveau actuel d’ici 2030.

Cette étude donne de véritables raisons pour les entreprises d’envisager sérieusement d’inclure le commerce des services dans leurs activités. D’autant plus que le commerce international des produits de base est aujourd’hui aux prises avec différents cadres politiques, réglementaires et financiers qui entravent sa rentabilité.

L’étude de la Banque HSBC fait état d’une diminution des exportations de ces produits de 3 % cette année, contrairement à une augmentation de 1 % de la valeur des ventes transfrontalières de services, à l’instar du tourisme, des services bancaires, de la construction et du développement des logiciels.

Selon les prévisions de la HSBC sur le commerce international, le commerce des services affichera une croissance annuelle moyenne de 7 %, et il contribuera à hauteur de 12,4 milliards de dollars américains, aux commerces mondiaux, un montant largement supérieur aux 4,9 milliards de dollars actuels.

Le secteur du commerce des services tire son épingle du jeux sur le marché mondial
Le secteur du commerce des services tire son épingle du jeux sur le marché mondial © radio-canada / Emilio Avalos

L’étude montre néanmoins qu’à moins que les gouvernements introduisent de nouvelles entraves aux échanges mondiaux, à travers par exemple de nouvelles barrières tarifaires ou non tarifaires, ou à travers des changements de politiques commerciales, la valeur combinée du commerce des produits et des services en 2030 pourrait connaître un fléchissement.

Cette valeur pourrait ainsi être inférieure de près de 3 % à la projection actuelle de 50 milliards de dollars américains et s’établir à 48,8 milliards.

Les changements qui créent le plus de doute pourront venir du nouveau président désigné des États-Unis ou du Brexit des Britanniques, car les États-Unis et l’Europe sont les deux principaux marchés vers lesquels le Canada exporte ses services.

Charles Douville, vice-président services aux entreprises de la Banque HSBC, pour la région de Québec, se veut malgré tout rassurant. Dans un entretien avec Alice Chantal Tchandem, il a relevé qu’étant donné le fait que les nouvelles politiques commerciales, aux États-Unis comme en Grande-Bretagne, ne sont pas encore très bien connues et ne sont pas en vigueur, il convient d’être patient et prudent, car certaines de ces politiques pourraient avoir des effets plutôt bénéfiques pour le Canada. C’est ainsi que l’imposition de tarifs sur le Mexique par les États-Unis pourrait avantager les exportateurs canadiens.

Le tourisme canadien fait partie du secteur du commerce des services qui, globalement, croît plus rapidement que le secteur des produits
Le tourisme canadien fait partie du secteur du commerce des services qui, globalement, croît plus rapidement que le secteur des produits © Radio-Canada

L’optimisme sur la bonne santé du commerce dans le secteur des services au Canada s’inscrit sur le long terme, a affirmé M. Douville, qui a soutenu que l’ouverture de nouveaux débouchés, aussi bien en Chine qu’en Inde, permettra à la valeur des exportations canadiennes de connaître une croissance moyenne par année de 7 % au cours des 15 prochaines années, suivant ainsi la tendance en cours depuis les années 2000.

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