La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neuromusculaire. C’est une affection dégénérative dont la cause, inconnue, semble multifactorielle, en particulier génétique. C’est sans doute pour cette raison que le Canada se joint au partenariat international de recherche qui veut percer les mystères de cette maladie. Le projet a été baptisé MinE, une initiative qui a vu le jour dans la foulée du « Ice Bucket Challenge » (défi du seau d’eau glacée).
La SLA, également connue sous le nom de maladie de Charcot ou de maladie de Lou-Gehrig, est déclenchée à la suite de la destruction progressive des neurones moteurs. Ceux-ci transmettent des « messages » électriques soit du cerveau à la moelle épinière, soit de la moelle épinière aux muscles. D’ores et déjà, on sait qu’une personne doit présenter plusieurs facteurs en même temps pour contracter la SLA. Comment connaître ces facteurs et les isoler?
Compte tenu du fait que,certaines variations génétiques à l’origine de la SLA sont également présentes chez des personnes en bonne santé, les chercheurs vont comparer les ADN de gens atteints avec ceux de personnes saines.
Ainsi, l’ADN d’au moins 15 000 patients à travers le monde sera analysé et comparé avec celui d’un groupe « contrôle » (individus sains) de 7500 personnes.
Guy Rouleau, Directeur de l’Institut neurologique de Montréal, explique le projet MinE.
Écoutez
De grands espoirs chez les chercheurs
La Société canadienne de la SLA, en partenariat avec ses homologues des provinces, gère le volet canadien du Projet MinE. L’espoir au Canada et ailleurs dans le monde est que cette initiative permette aux scientifiques de mieux cibler la maladie en la pistant par la voie génétique.
On pourrait ainsi identifier de nouvelles causes génétiques de la maladie, et ce faisant, découvrir de nouvelles possibilités de traitement qui la ralentiront ou la guériront. Le Canada compte mettre 1 000 profils d’ADN à la disposition du projet international.
La Société canadienne de la SLA qui a débloqué au départ 150 000 $ pour le Projet MinE, demande au gouvernement fédéral d’appuyer la participation continue du Canada à cette initiative.

Bon à savoir sur la SLA
- Plus de 200 000 personnes dans le monde souffrent de sclérose latérale amyotrophique, ou SLA.
- On ne sait que très peu de choses sur la cause de la SLA.
- Aucun traitement n’existe.
- La SLA peut surgir à n’importe quel âge adulte, mais généralement entre 40 et 60 ans et est fatale dans tous les cas.
- La vitesse d’évolution de la maladie diffère pour chaque personne.
- L’espérance de vie moyenne d’un patient est de seulement trois ans après diagnostic.
- Symptômes de la maladie:
- coordination réduite dans les mains,
- trébuchements, chutes,
- perte de poids,
- difficulté à avaler,
- difficulté à parler;
- des problèmes respiratoires causés par l’affaiblissement du diaphragme;
- etc.
Lire aussi
Le défi du seau d’eau glacée: une crise pour la Société de la SLA?
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.