Des joueurs importants dans l’industrie alimentaire ont décidé de bannir les oeufs de poule en cage. Une décision prise à la suite, notamment, d’un cyberactivisme bien orchestré sur le Web.
Des poids lourds de l’industrie alimentaire, dont notamment Nestlé Canada, Kellogg’s, Unilever, General Mills, Gordon Foodservice, Compass Group, McDonald’s et Boston Pizza, ont commencé à renoncer à utiliser des œufs pondus par des poules en cage. Ces industriels ont fixé un échéancier pour ne plus mettre dans leurs produits, à partir de 2025, que des œufs de poules en liberté.
Les campagnes menées par des associations de protection des animaux, dont des vidéos-chocs prises sur les conditions « atroces » dans lesquelles vivent les poules pondeuses en cage, ont persuadé l’industrie alimentaire et les autorités à écouter le mécontentement des consommateurs. L’association Mercy for Animals, à titre d’exemple, a diffusé sur la Toile une vidéo qu’elle a tournée en caméra cachée dans un poulailler important, la ferme Gray Ridge, en Ontario, montrant des centaines de poules entassées dans des cages exiguës et surpeuplées. Les oiseaux collés les uns aux autres peinent à bouger. Cette vidéo a suscité une forte indignation chez les internautes.
83 % des Canadiens croient que le gouvernement fédéral devrait légiférer pour interdire les oeufs fournis par des poules emprisonnées dans des cages, selon un sondage commandé par le NRG Research Group.
En mai 2016, les autorités françaises ont fermé un mégapoulailler qui élève dans des conditions « intolérables » plus de 200 000 poules après des images et une vidéo de l’association de protection animale L214 qui ont montré des poules déplumées entassées s’entremêlant avec des cadavres en décomposition. Des poux couvraient les œufs. Un sondage effectué par OpenWing auprès des Français après la diffusion de ces images et cette vidéo a montré que 90 % d’entre eux désapprouvaient ces méthodes d’élevage et demandaient leur interdiction. Conscientes de cet impact, de grandes chaînes de distribution en alimentation ont annoncé récemment qu’elles renonceraient d’ici 2020 à vendre les oeufs des poules pondeuses élevés dans des cages.
L’efficacité du cyberactivisme des ONG, dont notamment celle de CIWF, et la réaction des consommateurs soucieux de leur alimentation expliquent en grande partie ce changement de comportement de la part des producteurs d’œufs.
ÉcoutezZoubeir Jazi
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