Les douze candidats à la direction du Parti conservateur du Canada débattent.

Les candidats à la direction du Parti conservateur du Canada débattent.
Photo Credit: La Presse canadienne/Andrew Vaughan

La langue française est écorchée pendant le débat du Parti conservateur du Canada à Québec

Les 13 candidats dans la course à la direction du Parti conservateur se sont affrontés dans un débat uniquement en français dans la ville de Québec. Les échanges manquaient souvent de spontanéité, parce que plusieurs candidats se limitaient à lire des réponses rédigées en français.

Plusieurs candidats ne maîtrisent en effet pas du tout la langue française, notamment Kellie Leitch, Deepak Obhrai, Brad Trost et Lisa Raitt.

Une source citée dans le quotidien Le Devoir mardi craignait pourtant que le parti ne triche pour éviter de perdre la face, en donnant les questions à l’avance aux candidats unilingues.

Plus tard en journée hier, le directeur des communications du PCC, Cory Hann, avait donné l’assurance que les candidats ne sauraient pas les questions à l’avance, mais seulement les thèmes généraux du débat.

Le nouveau chef conservateur sera élu le 27 mai.

Kevin O’Leary, en tête selon les sondages, brillait par son absence

Kevin O’Leary souhaiterait répéter en politique canadienne l’exploit de Donald Trump.
Kevin O’Leary souhaiterait répéter en politique canadienne l’exploit de Donald Trump. © CBC

Le grand absent du débat d’hier à Québec était l’unilingue anglais et richissime homme d’affaires Kevin O’Leary, qui devrait se lancer dans la course pas plus tard que mercredi à Toronto, selon des informations obtenues par CBC.

Il aurait ainsi évité d’annoncer sa candidature avant aujourd’hui afin de ne pas avoir à participer au débat en français.

Sur Twitter, M. O’Leary a toutefois commenté le débat, déplorant entre autres qu’on n’y aborde pas beaucoup le thème de la création d’emplois.

L’arrivée dans l’arène de ce néophyte en politique, bien connu du public et qui n’a pas la langue dans sa poche, changera assurément la donne dans cette course. Avant même qu’il se porte candidat, certains de ses adversaires l’avaient montré du doigt. L’ex-ministre Lisa Raitt est allée jusqu’à créer un site web pour bloquer sa candidature.

Selon un récent sondage réalisé par la firme Abacus, les chances de l’unilingue anglais de devenir chef de son parti sont très élevées. Avec 18 % d’opinions favorables, il devance Maxime Bernier et Lisa Raitt (9 %), Michael Chong (7 %), Kellie Leitch (6 %) et Andrew Scheer (5 %).

Kevin O’Leary peut-il devenir premier ministre du Canada sans parler français?

Ce multimillionnaire et vedette de la téléréalité canadienne qui cultive de petits côtés populistes à la « Donald Trump » peut-il diriger un pays officiellement bilingue depuis 50 ans s’il ne parle pas la langue de 9 millions de ses habitants? Des membres de son propre parti et adversaires potentiels dans la course affirment que non.

Kevin O’Leary a déjà déclaré qu’il ne lui semblait pas essentiel de s’exprimer en français pour comprendre les enjeux du Québec et que, de toute façon, « les Québécois de 18 à 35 ans sont presque tous bilingues ».

Kevin O’Leary mérite-t-il de devenir premier ministre? – 5:41

RCI avec Radio-Canada, CBC et La Presse canadienne

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Catégories : Politique, Société
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