Des milliers de Canadiennes et de Canadiens manifestent ce samedi dans plusieurs villes en guise de solidarité avec les Américaines qui sont à Washington pour la Marche des femmes.
Au lendemain de la prestation de serment de Donald Trump comme 45e président des États-Unis, des milliers des femmes sont à Washington pour promouvoir le droit des femmes, mais aussi dénoncer les incitations à la haine et à discrimination.
Le mouvement qui se veut apolitique, rassemble des personnes de tous les sexes, âges, races, cultures et étiquettes politiques. Il a lieu dans une quarantaine de pays dont le Canada.
Amnistie internationale Canada francophone appuie la Marche des Femmes et se dit solidaire des militantes des droits des femmes aux États-Unis et appelle ses membres à se joindre à l’événement.
Béatrice Vaugrante, directrice générale de l’organisation, explique les raisons de cette implication.
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Des Montréalais dans la rue
Plusieurs personnes, au Canada, n’ont pas attendu la Marche de samedi pour exprimer, une fois de plus, leur colère contre la victoire de Donald Trump.
Vendredi à Montréal, environ 200 manifestants se sont dirigés vers le consulat américain, situé dans un édifice du centre-ville.
Après les allocutions d’usage sur la Place des festivals et une marche pour laquelle les manifestants n’avaient donné aucun itinéraire, ceux-ci ont brûlé l’effigie du nouveau président américain, ainsi qu’un drapeau américain.
L’objectif des manifestants était de dénoncer la montée de l’intolérance, du racisme et de la misogynie qu’ils disent voir dans l’accession de Donald Trump à la présidence américaine.
Selon les manifestants, l’élection de M. Trump a ouvert la porte à des discours similaires un peu partout dans le monde, incluant au Canada

La manifestation s’est déroulée dans le calme et n’a été marquée que par un incident mineur lorsqu’un individu, qui marchait avec le groupe en tenant un mégaphone dans lequel il transmettait les cris d’un bébé, s’est identifié comme un partisan de Donald Trump.
Certains manifestants s’en sont pris physiquement à lui, mais les policiers sont rapidement intervenus pour le mener à l’écart.
Après le passage au consulat, les manifestants ont repris la route pour finalement investir le Complexe Desjardins avant de se disperser, non sans avoir été l’objet d’une grande curiosité des personnes qui s’y trouvaient, dont plusieurs les ont pris en photo.
Donald Trump avait déclaré en novembre, dans une de ses nombreuses sorties sur Twitter après son élection, que les personnes qui brûlent un drapeau américain devraient être emprisonnées ou privées de leur citoyenneté.
La Cour suprême des États-Unis a toutefois déjà statué que de brûler un drapeau est un geste protégé en vertu des articles de la Constitution sur la liberté d’expression.
(Avec La Presse canadienne)
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