La Fédération québécoise des municipalités est allée à la rencontre des élus à la colline du Parlement, à Ottawa, pour leur présenter les projets qui doivent être réalisés ou poursuivis pour le développement des régions de la province.

Plus d’investissements en infrastructures
Richard Lehoux, le président de la Fédération québécoise des municipalités a cerné les besoins de toutes les régions et municipalités du Québec.
Mentionnant les ententes fédérales avec la province pour la construction des infrastructures, M. Lehoux relève que certains des projets, à peine commencés, souffraient d’un manque d’argent pour les poursuivre.
Parmi les projets les plus importants, il y a celui de la mise aux normes en ce qui concerne l’eau potable et le traitement des eaux usées.
L’apport du fédéral dans cette mise aux normes l’année dernière a été de 50 %, ce qui est très bien accueilli par les municipalités qui espèrent que, cette année, le fédéral ira plus loin et qu’il soutiendra un peu plus les villes qui sont dévitalisées en raison de leur situation géographique éloignée.
Ces municipalités ont besoin d’accompagnement et d’outils pour se développer et se maintenir.
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Accès aux financements pour les régions les moins peuplées et soutien à l’industrie forestière
Le gouvernement fédéral avait également prévu une enveloppe budgétaire pour des projets concernant les plus petites municipalités du Canada, c’est-à-dire celles qui ont moins de 10 000 habitants.
Le problème qui se pose au Québec, c’est que seulement une dizaine ont une population aussi importante. Et sur les 1000 municipalités que compte la province, 650 ont plus de 2000 habitants.
Pour éviter que la majorité des régions du Québec soient laissées de côté, M. Lehoux recommande au fédéral d’avoir un fonds dédié aux municipalités de 10 000 habitants et moins.
Le Canada est toujours dans l’attente de nouvelles négociations pour une nouvelle entente sur le bois d’œuvre, l’ancienne étant tombée en désuétude depuis plusieurs mois.
Avec l’arrivée d’un nouveau président américain aux idées plutôt protectionnistes et hostiles au libre-échange, M. Lehoux sollicite la protection d’Ottawa à travers des garanties de prêts pour permettre aux industries forestières qui font vivre dans près de 200 collectivités au Québec, par des emplois directs et indirects, de poursuivre leurs activités.

L’accès à Internet haute vitesse : une nécessité
L’accès à Internet haute vitesse et la téléphonie cellulaire font également partie des défis qui doivent être relevés dans les régions. Richard Lehoux salue l’investissement de 500 millions de dollars sur 5 ans annoncé par le gouvernement fédéral.
Étant donné que ce financement concerne l’ensemble des petites régions du Canada, M. Lehoux pense qu’Ottawa devrait investir davantage de ressources en raison des besoins qui sont énormes de parts et d’autres du pays.
Il appelle par ailleurs à la démystification du processus d’adhésion au programme qu’il juge trop complexe pour permettre aux régions d’être admissibles aux financements pour la réalisation de projets de développement d’Internet haute vitesse, un bien essentiel au 21e siècle, selon le Conseil des radiodiffusions et télécommunications canadiennes (CRTC).
En plus d’investir des ressources additionnelles, le fédéral pourra également forcer la main aux grands distributeurs de ces réseaux afin qu’ils investissent davantage dans les régions, bien que ce soit très peu rentable pour eux.
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