Comme nous vous le disions lundi, Montréal a décidé d’imiter l’initiative des deux autres grandes villes canadiennes, Toronto et Vancouver, en tant que villes désireuses de protéger les sans-papiers de la déportation. Or, le mouvement s’étend maintenant à la majorité des autres villes importantes du pays.
Dans l’Ouest canadien, les conseillers municipaux de Regina et de Saskatoon, les deux principales villes de la Saskatchewan, soulèvent la possibilité d’adopter leur propre version d’une motion relative aux villes sanctuaires. Winnipeg, la capitale du Manitoba, envisage de faire de même.
Un comité municipal à Ottawa entendra pour sa part les opinions de ses citoyens le mois prochain par rapport à l’idée de faire de la capitale du Canada une ville de sanctuaire.
Le mouvement s’étend aussi à de plus petites communautés, comme la ville de London au sud de Toronto. Elle avait adopté une motion semblable dès le mois dernier, quelques jours seulement après que l’administration du président américain Donald Trump a annoncé son interdiction de voyage touchant les réfugiés et les citoyens de sept pays à majorité musulmane.
Aide-mémoire… – Toronto est une ville sanctuaire au Canada depuis 2013. C’était une première au pays. Mais son conseil municipal a voté en janvier une motion réaffirmant son engagement envers les services et la protection des sans-papiers. – Jusqu’à ce que Trump annonce ses intentions en matière d’immigration, la ville de Hamilton en Ontario (en 2014) et Vancouver (en 2016) étaient les seules autres villes canadiennes qui avaient adopté un tel règlement.
Les villes sanctuaires bientôt dans la ligne de mire des autorités?
Des réfugiés Photo : iStock/Jorde Angjelovik
À mesure que des villes au Canada se mobilisent pour protéger les migrants contre les ordonnances d’expulsion, cela crée des tensions entre les municipalités, les forces de l’ordre et les fonctionnaires fédéraux chargés des politiques de l’immigration.
L’objectif immédiat de ces mouvements sanctuaires est de permettre aux migrants d’obtenir des services municipaux comme le logement, les bibliothèques et les banques alimentaires sans être interrogés sur leur statut d’immigrant.
Or, de nombreuses forces de police du pays ont l’habitude de partager avec l’Agence des services frontaliers du Canada des renseignements personnels, dont le statut d’immigration.
L’organisme Solidarité au Québec par exemple estime qu’il faut plus qu’un geste symbolique de la part du maire Denis Coderre. Il demande à la Ville de ne pas coopérer avec l’agence des services frontaliers du Canada afin d’empêcher les déportations.
L’organisme souhaite également que des services essentiels comme des soins de santé, d’éducation et de logement soient accessibles gratuitement pour les sans-papiers.
Conférence de presse de l’organisme Solidarité sans frontières au sujet de la résolution pour faire de Montréal une ville refuge Photo : Radio-Canada/Benoît Chapdelaine
RCI avec Radio-Canada et les informations de Jonathan Montpetit de CBC
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