Dans un autobus scolaire qui transportait des enfants de l’École primaire La Passerelle à Saint-Paul, près de Joliette au Québec, un enfant a distribué des comprimés qui ressemblaient à de la drogue. Cela a entraîné l’ouverture d’une enquête de la Sûreté du Québec (SQ).
Les faits se sont déroulés en début de semaine. L’attention du conducteur a été attirée par le bruit des enfants qui se chamaillaient parce qu’ils voulaient avoir chacun une part des bonbons distribués par leur camarade.
L’une des fillettes qui ont consommé le produit s’est plainte de maux de ventre. Elle a été transportée à l’hôpital, mais son état ne serait pas inquiétant.
Étant donné que les comprimés présentaient l’apparence d’une drogue bien connue et dont la consommation est en hausse dans la province, les comprimés ont été envoyés en analyse dans un laboratoire pour déterminer leur vraie nature.
Les parents sont choqués parce que la Commission scolaire des Samares ne leur a pas fait part du problème, les laissant apprendre la nouvelle dans les médias sociaux ou par leurs enfants.
Les responsables de la Commission se sont défendus d’avoir voulu étouffer cette affaire. Ayant considéré qu’il s’agissait d’un fait isolé, ils ont seulement privilégié une communication directe avec les parents des enfants concernés.
Le problème de la libre circulation de certaines drogues dangereuses soulevé
Ce problème survient à un moment où la surconsommation de différents types de drogues mine la santé des personnes aussi bien au Québec que dans plusieurs autres provinces du Canada.
La ministre canadienne de la Santé, Jane Philpott, a récemment dit que les surdoses mortelles aux opiacées dans le pays représentent « une véritable crise nationale de santé publique qui exige l’instauration de l’état d’urgence ».
Cette déclaration est soutenue par des chiffres qui donnent froid dans le dos :
- 2000 morts dans l’ensemble du Canada en 2015
- 700 morts chaque année en Ontario
- 914 morts en 2016 en Colombie-Britannique (9 morts en une seule nuit de surdose de fentanyl en 2016, à Vancouver)
Globalement, dans les plus grandes provinces canadiennes que sont : l’Ontario, le Québec, la Colombie-Britannique et l’Alberta, la crise fait 20 fois plus de ravages que partout ailleurs au pays, selon l’Institut canadien de lutte contre les toxicomanies.
RCI avec Radio-Canada
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