La maltraitance des animaux est dénoncée par l'organisme Last Chance for Animals / © iStock

La maltraitance des animaux est dénoncée par l'organisme Last Chance for Animals / © iStock
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Faire de la recherche sans maltraiter les animaux!

Un laboratoire de recherche canadien, accusé d’avoir frappé des chiens et des singes dans le cadre de ses travaux, fait l’objet de poursuites de Last Chance for Animals, un organisme spécialisé dans l’élimination de l’exploitation animale par l’éducation, les enquêtes, le développement de législations et des campagnes de sensibilisation du public.

Quatre mois d’enquête

Son enquête s’est déroulée en 2016 dans les locaux d’International Toxicology Research Canada (ITR), à Baie-d’Urfé, dans la région de Montréal.

Le rapport qui vient d’être publié fait état de plusieurs cas de maltraitance animale.

Selon ce rapport commenté par Sayara Thurston, la porte-parole de Last Chance for Animals, les auteurs de cette maltraitance ont bafoué les lois québécoises et canadiennes sur le bien-être et la sécurité des animaux, tout comme la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune.

Plusieurs groupes d’animaux auraient ainsi été maltraités, dont des chiens, des chats, des singes et des souris.

Écoutez

Voici quelques-uns des supplices qu’auraient subis ces animaux :

Possibles cas de maltraitance sur différents groupes d,animaux dont des singes dans un laboratoire de recherche au Québec
Possibles cas de maltraitance sur différents groupes d,animaux dont des singes dans un laboratoire de recherche au Québec © iStock
  • jetés, frappés, suspendus par les oreilles ou les membres;
  • soumis à des procédures douloureuses et angoissantes à la vue d’autres animaux ;
  • retenus dans des espèces de cages pendant plus de neuf mois, sans possibilité d’exercice et de socialisation avec les humains ou d’autres animaux; 
  • tués par la suite;
  • confinés sans literie appropriée ou une zone sèche et plate pour se reposer.
  • exposés à de forts bruits et à des niveaux nocifs de gaz avec pour conséquence l’accumulation d’urine et de matières fécales derrière les cages;
  • suffocation jusqu’à la mort

Décrivant le cas particulier de Grâce, le singe #2502, Last Chance for Animals mentionne qu’elle « souffre du stress d’être enfermée et de la douleur causée par des études comme le gavage, où un tube est enfoncé dans sa gorge et les produits chimiques poussés dans son estomac. Et qu’elle présentait des comportements stéréotypiques sévères la plupart des fois où elle était observée et une grande plaque sans poils. Ce qui est attribué par des spécialistes au stress ».

Une plainte officielle

Last Chance for Animals annonce qu’il a déposé une plainte officielle auprès du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, du ministère des Forêts et du ministère des Ressources naturelles afin que des actions concrètes soient prises contre ces types de pratiques malsains à l’encontre des animaux.

Sayara Thurston souligne qu’il est important de se servir de l’innovation et des méthodes moins coûteuses et plus efficaces pour la réalisation de tests scientifiques, afin de préserver la vie et la santé des animaux mises en péril dans le cadre des travaux de recherche.

Elle abonde dans le sens du directeur des enquêtes de Last Chance for Animals, Adam Wilson, qui a observé que « frapper des chiens, brutaliser des singes et brûler le dos de cochons avec des substances toxiques est illégal, même quand c’est fait au nom de la science ».

Catégories : Environnement et vie animale, Internet, sciences et technologies, Santé, Société
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