L’heure est aux bilans : les résidents qui habitent tout juste au sud de l’île de Montréal, tout particulièrement le long du corridor situé entre les villes de Drummondville et de Saint-Jean-sur-Richelieu, viennent de traverser la plus importante tempête de neige jamais enregistrée par Environnement Canada, qui tient des statistiques à ce sujet depuis près de 150 ans.
Dans cette région au sud de Montréal, les Québécois ont été ensevelis sous 75 cm de neige. Les citoyens de Montréal de 35 ans et moins ont pour leur part « goûté » à la pire tempête de neige de leur vie avec des accumulations de neige autour des 47 cm de neige. Environnement Canada souligne cependant que « la tempête du siècle » demeure celle de 1971 à Montréal, alors que 50 cm étaient tombés sur tout le sud du Québec.
Mais la tempête de mardi à mercredi est probablement la plus sévère de l’histoire en raison de vents d’une rare puissance. Des rafales de plus de 100 km/h ont notamment été enregistrées à Montréal et de 120 km/h à Québec. Phénomène rare, le fleuve Saint-Laurent est même sorti de son lit pour inonder le Vieux-Québec.

Rarement les Québécois ont-ils à ce point été paralysés par une tempête de neige
La tempête de cette semaine a provoqué la fermeture de plusieurs autoroutes pendant des heures, emprisonnant des centaines d’automobilistes dans leur véhicule. Plusieurs ont passé la nuit au volant.
À Montréal, l’autoroute 13 sud entre les autoroutes 20 et 40 a été rouverte seulement en début d’après-midi mercredi. Elle avait été fermée mardi soir après l’embardée de deux camions, ce qui avait contraint environ 300 automobilistes à passer la nuit dans leur véhicule. Ceux-ci n’ont reçu de l’aide qu’en matinée.
Dans la région de Sherbrooke, un accident monstre mardi – 0:51
Des motoneigistes ont été mis à contribution pour rescaper les automobilistes prisonniers. On rapporte au moins six décès sur les routes du Québec.
L’Ontario essuie aussi la gifle hivernale
Un accident spectaculaire impliquant plus de 30 véhicules sur l’autoroute 401 dans l’est de l’Ontario a fait un mort et une trentaine de blessés, mardi après-midi. Il a provoqué la fermeture complète de l’autoroute la plus achalandée du monde pendant plus de 16 heures.
Un peu d’histoire
Les statistiques signalent qu’au cours du XXe siècle, quelques autres tempêtes ont déversé de plus fortes quantités de neige sur la métropole.

Cependant, celle du 4 mars 1971 s’est distinguée par des vents d’une puissance exceptionnelle et par le fait que les 43 centimètres de neige se sont abattus en quelques heures seulement. De plus, une épaisse couche de neige couvrait déjà le sol en raison de tempêtes précédentes.
Pendant au moins deux jours, dans certains cas pendant une semaine, les écoles, magasins, usines et journaux avaient dû cesser leurs activités. Des centaines d’autobus du transport en commun montréalais avaient été paralysés par la neige.
Plusieurs transports et livraisons d’urgence avaient dû être effectués par motoneige. Une multitude de Montréalais avaient été contraints de dormir à leur lieu de travail. Les pannes d’électricité étaient nombreuses à cause de la chute de poteaux.
La tempête avait fait 17 morts à Montréal, la plupart des victimes ayant péri de crises cardiaques en pelletant ou en marchant.
RCI avec Radio-Canada
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