Les prix exorbitants des maisons freinent l’accès des Canadiens à la propriété. Cette maison, dont la construction date des années 1930 dans un quartier de Vancouver (Point Grey) a été mise en vente au prix de 2,4 millions de dollars! Photo : Darryl Dick La Presse canadienne.

Les prix exorbitants des maisons freinent l’accès des Canadiens à la propriété. Cette maison, dont la construction date des années 1930 dans un quartier de Vancouver (Point Grey) a été mise en vente au prix de 2,4 millions de dollars! Photo : Darryl Dick La Presse canadienne.
Photo Credit: Radio-Canada

Lorsqu’accéder à une propriété relève de la quadrature du cercle, de Vancouver à Toronto!

Si, généralement, l’accès à une propriété est devenu de plus en plus difficile au Canada à cause des coûts qui ne cessent d’augmenter, à Vancouver et à Toronto, la situation est davantage compliquée, et ce, malgré une relative stabilité observée aujourd’hui par les services économiques de la Banque Royale du Canada (RBC).

Un ménage moyen au Canada a un revenu qui se situe entre 44 000 et 95 000 $. La proportion de ce revenu consacrée au logement est très élevée, constatent les experts de la Banque Royale du Canada.

En effet, les Canadiens sont de plus en plus nombreux à consacrer plus de 30 % de leurs revenus totaux à leur logement. Au Québec, c’est un Montréalais sur dix qui consacre près de 80 % de son revenu à son loyer.

Toronto et Vancouver présentent les taux les plus élevés de l’ensemble du Canada avec des loyers moyens, pour des appartements de deux chambres, pouvant dépasser les 1 400 $ chaque mois.

Devenir propriétaire au Canada est tout aussi pesant, sinon plus, les coûts des propriétés ayant atteint des niveaux historiquement élevés pendant près d’un an et demi, avant de connaître une relative stabilité au quatrième trimestre de l’année 2016, selon le rapport Tendances immobilières et accessibilité à la propriété que vient de publier la RBC.

« La proportion du revenu qu’un ménage canadien doit consacrer à la propriété d’un logement est demeurée anormalement élevée, mais après six trimestres d’augmentation, la mesure globale d’accessibilité de RBC n’a pas changé au quatrième trimestre » -Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC.

 Construction immobilière au Canada
Construction immobilière au Canada © IS/iStock

Des disparités régionales avec des pics à Toronto et à Vancouver

  • À Toronto (64,6 %, comparativement à 63,8 % au troisième trimestre) et dans d’autres parties du sud de l’Ontario, l’accessibilité à la propriété a poursuivi son érosion au quatrième trimestre de 2016 pour atteindre son pire niveau depuis 1990. Les tensions sont particulièrement fortes dans le segment des maisons individuelles, et l’accession à la propriété est également difficile, quoique dans une moindre mesure, dans le segment des appartements en copropriété. Ces tensions posent des risques inquiétants accentués par le fait qu’elles sont appelées à s’intensifier à court terme, mettant en lumière la nécessité d’une intervention publique ciblée. 

  • Vancouver a affiché une certaine amélioration pour la première fois en plus de trois ans (84,8 %, comparativement à 90,0 % au troisième trimestre), mais demeure de loin le marché immobilier le moins accessible au Canada.

  • Dans la majorité des autres marchés canadiens, l’accessibilité se maintient à des niveaux avoisinant les normes historiques. Calgary (où les logements sont plus abordables que d’habitude) et Victoria (où l’accessibilité est plus difficile qu’elle ne l’a été historiquement) font figure d’exceptions. 

« Il serait judicieux d’adopter une politique d’intervention accrue pour freiner l’envolée des prix des maisons à Toronto, car ce marché est maintenant déconnecté des assises de l’économie. La dernière fois que l’accessibilité a été aussi défavorable dans la plus grande ville du Canada, c’est-à-dire en 1990, le marché du logement a par la suite enregistré un recul profond et prolongé». -Craig Wright

Devenir propriétaire, un rêve pour de nombreux Canadiens qui doivent compter avec un marché difficilement accessible
Devenir propriétaire, un rêve pour de nombreux Canadiens qui doivent compter avec un marché immobilier difficilement accessible à cause de la barrière des prix © GI/Getty Images / gradyreese

À noter :

La mesure d’accessibilité à la propriété exprime une proportion du revenu d’un ménage.

Une augmentation de la mesure représente une diminution de l’accessibilité à la propriété.

La mesure d’accessibilité est demeurée à 44,2 % au Canada – son pire niveau depuis la fin de 2008.

Des changements mineurs dans les catégories de logement à l’échelle nationale : une légère diminution de la mesure d’accessibilité des habitations individuelles : 49,2 %, et une augmentation de la mesure des appartements en copropriété : 35,9 %.

Catégories : Économie, Société
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