En face de la menace de Donald Trump de quitter l’ALÉNA, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et le président du Mexique, Enrique Peña Nieto, se sont entretenus au téléphone avec le président américain et obtenu la possibilité d’une renégociation.
Une menace de retrait qui plane toujours
Malgré la volte-face du président Trump, il est difficile de dire avec certitude quel sera l’avenir de L’ALÉNA.
Le président des États-Unis a en effet assorti le maintien de son pays au sein de cet accord de libre-échange qui lie son pays, le Canada et le Mexique depuis 23 ans, de conditions précises.
Donald Trump exige que la renégociation de ce qu’il a qualifié pendant la campagne électorale de « la pire des ententes commerciales » se fasse dans le respect des intérêts des entreprises et des travailleurs américains.
En clair, si ces négociations ne sont pas équitables, la question que chacun est en droit de se poser est : les États-Unis se retireraient-ils?
Dans tous les cas, les exigences du président Trump laissent pressentir une détermination à peine voilée de se débarrasser d’un traité qui ne sera que peu profitable pour son pays, alors que du côté du Canada, Justin Trudeau veut renégocier.
L’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) est un accord commercial de large portée, qui établit les règles régissant le commerce et l’investissement entre le Canada, les États Unis et le Mexique. Depuis l’entrée en vigueur de l’ALENA le 1er janvier 1994, l’Accord a systématiquement éliminé la plupart des obstacles, tarifaires et non tarifaires, au libre-échange et à l’investissement entre les trois pays de l’ALENA.
L’opération de charme canadienne aux États-Unis
Après l’appel téléphonique d’hier, le premier ministre du Canada a déclaré vouloir éviter une catastrophe économique pour chacun des signataires de l’ALÉNA.
D’un côté comme de l’autre de la frontière, le premier ministre du Canada a rappelé la nécessité de maintenir l’accord pour éviter des perturbations susceptibles de mettre à mal le bien-être des familles.
Mettant en avant l’idée que toutes les provinces du Canada ont des intérêts différents, Justin Trudeau a souligné la nécessité pour les premiers ministres de travailler ensemble pour adopter une stratégie commune lors des négociations avec l’administration américaine.
Le souhait est de conclure une entente avant l’élection présidentielle mexicaine l’année prochaine.
La stratégie canadienne pour susciter l’attention du président Trump consiste à se servir des médias pour passer les messages les plus importants.
Une délégation ministérielle se trouve aux États-Unis dans le but de rencontrer des personnalités du monde des affaires, ainsi que des proches du président Trump. Ce sera l’occasion de négocier une présence sur les ondes de Fox News.
RCI avec Radio-Canada
Les États-Unis ne se retireront pas de l’ALENA à court terme
Bois, lait, énergie : Trump multiplie les critiques sur l’ALENA
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.