Le Livre blanc sur l’immigration francophone en Ontario.

Le Livre blanc sur l’immigration francophone en Ontario.
Photo Credit: Photo : Radio-Canada/Laurie Trudel

L’Ontario a besoin d’immigrants francophones

En effet, les immigrants venant des pays où la langue française est parlée et qui choisissent de s’établir dans cette province canadienne sont devenus essentiels à la croissance de la communauté franco-ontarienne et contribuent à son dynamisme. 

C’est le constat qu’a fait l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) après avoir entendu les commentaires de la communauté en ce qui concerne l’immigration francophone lors d’une série de consultations publiques.

Le résultat de cet exercice a été le dévoilement de 11 mesures, comprises dans le Livre blanc sur l’immigration francophone en Ontario, qui permettraient de soutenir et de renforcer les Franco-Ontariens pour que leur poids démographique soit préservé.

À l’heure actuelle, les francophones de l’Ontario représentent 5 % de la population de cette province canadienne et leur poids démographique continue d’être l’une de grandes préoccupations de la communauté.

Depuis son lancement au mois de mars 2017, le livre blanc a été présenté à diverses autorités au fédéral comme au provincial, dont M. Serge Cormier, secrétaire parlementaire du ministre fédéral de l’immigration, le ministre des Affaires francophones de l’Ontario et la commissaire par intérim aux Langues officielles du Canada.

Radio Canada International a discuté de ces propositions et analyses avec le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, M. Carol Jolin.

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Historique de l'AFO

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L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario a connu plusieurs formes au fil des ans. Elle a passé d'être l’ACFEO et l’ACFO pour éventuellement devenir l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario en 2006.

L’Association canadienne-française d’éducation de l’Ontario, l’ACFEO, voit le jour en 1910 pour lutter contre le Règlement 17 qui interdit l’usage du français comme langue d’enseignement dans les écoles de l’Ontario. Napoléon Belcourt, sénateur, en est le président. En 1917, L’ACFEO parvient à rassembler des milliers d’élèves sur la colline du Parlement afin de réclamer l’intervention du gouvernement fédéral contre le Règlement 17. Au fil des ans, l’ACFEO dirige plus de 200 recours en justice sur cet enjeu primordial à la survie des Franco-Ontariens. Napoléon Belcourt représente le Conseil des écoles séparées d’Ottawa devant la Cour suprême de l’Ontario et plaide également cette cause au Conseil privé de Londres en 1916. En 1927, le Règlement 17 est abandonné à la suite des recommandations du rapport Merchant-Scott-Côté.

En 1929, la crise économique survient et l’ACFEO doit faire face à des problèmes qui divergent du monde de l’éducation. L’association appuie la création de divers organismes, dont l’Union des cultivateurs franco-ontariens. L’Association des commissaires des écoles bilingues de l’Ontario, l’Association de la jeunesse franco-ontarienne et la Fédération des associations de parents et instituteurs.

En 1969, d’autres enjeux s’ajoutent à l’éducation, dont la santé, les arts et la culture, et l’organisme est renommé l’ACFO. Celle-ci crée un programme d’animation socioculturelle ainsi que huit centres d’animation régionaux. En 1977, l’association présente un plan d’action et choisit 32 objectifs dont les trois domaines centraux sont la politique, l’éducation et le bilinguisme. L’ACFO réussit à faire adopter un premier plan de développement global.

En 2003, le ministère du Patrimoine canadien demande une étude de repositionnement à l’ACFO. En 2004, le rapport Baastel et le rapport Matte voient le jour après des consultations effectuées auprès de la communauté franco-ontarienne. Puis, un comité composé de représentants de la collectivité, des minorités raciales et ethnoculturelles francophones, du conseil d’administration de l’ACFO provinciale et celui de la DECCO a étudié les besoins exprimés par la communauté. L’objectif ressorti par tous est de créer un organisme plus représentatif, plus inclusif et plus fort pour l’ensemble des Franco-Ontariens. Le comité s’appuie donc sur le réseau politique de l’ACFO et assume les fonctions de gestion du financement de la DECCO pour créer l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario en 2006.


Le Conseil d'administration de l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario en 2017
Catégories : Immigration et Réfugiés, International, Société
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