Un panneau routier devant le Parlement canadien à Ottawa.
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Langues officielles au Canada : forte recrudescence des plaintes au commissariat

En 2016-2017, le Commissariat aux langues officielles du Canada a enregistré une hausse de 85 % des plaintes avec un total de 1018.

L’année précédente, ce chiffre s’élevait à 725.

C’est la première en sept ans que plus de 1000 plaintes ont été reçues.

Plus de la moitié des doléances rapportées, durant la dernière année, portent sur les communications avec le public et les prestations de services aux Canadiens.

C’est dans la capitale nationale, Ottawa, qu’on dénombre le plus grand nombre de plaintes jugées recevables, soit 428.

Parmi les facteurs qui expliquent cette recrudescence, le fait que le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, n’a pas répondu à des participants lors d’événements publics dans la langue de leur choix durant l’hiver 2017.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, en tournée à Peterborough en Ontario. © La Presse canadienne/Adrian Wyld

Ghislaine Saikaley, commissaire, par intérim, aux langues officielles du Canada :

« J’y vois une autre confirmation de l’importance que revêt la dualité linguistique dans la société canadienne. Il s’agit ainsi d’une motivation supplémentaire dans le travail que nous tentons d’accomplir chaque jour », note la commissaire dans son rapport.

Par ailleurs, Mme Saikaley croit que le gouvernement fédéral devrait « évaluer la pertinence de moderniser la Loi sur les langues officielles dans l’optique d’adopter une position claire en 2019 ».

Raison : la dernière révision importante de cette loi date de 1988.

À nouveau, la commissaire par intérim, Ghislaine Saikaley :

« Il est essentiel de tenir compte des situations particulières vécues par les communautés de langue officielle en situation minoritaire. Plusieurs facteurs sociaux, économiques et culturels, dont l’apport important en immigration, ont une incidence directe sur leur vitalité. Par exemple, les médias qui servent ces communautés ont dû changer leurs pratiques en raison de l’utilisation accrue d’Internet par les institutions fédérales pour diffuser des publicités ou des avis publics. »

RCI avec Radio-Canada Gatineau-Ottawa

En complément

Justin Trudeau s’excuse d’avoir répondu en français à une question posée en anglais (La Presse canadienne)

Justin Trudeau regrette d’avoir répondu en anglais à une question posée en français à Peterborough (Radio-Canada Toronto)

Rapport 2016-2017 du Commissariat aux langues officielles

Catégories : Politique, Société
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