Vos vacances sont-elle une source de stress et de maladie?

Vos vacances sont-elle une source de stress et de maladie?
Photo Credit: Radio-Canada

Les vacances, c’est la santé, mais aussi un risque accru pour les Canadiens de tomber malade

Le temps des vacances et du repos est enfin arrivé pour les Canadiens. Le signal de départ est donné chaque année au même moment par deux fêtes nationales qui viennent arrêter net le « train-train » quotidien de la vie des Canadiens.

Les Canadiens ne profitent pas cependant de toutes les journées de vacances auxquelles ils ont droit. C’est ce qui ressortait l’an dernier d’un sondage mené par l’entreprise de réservations en ligne Expedia.ca.

Ce sondage révèle qu’en moyenne les Canadiens bénéficient de 17 jours de vacances annuellement comparés aux 30 jours qui sont accordés en moyenne aux travailleurs de plusieurs pays européens. De plus, les Canadiens ne prennent que 14 des congés auxquels ils ont droit.

Pire encore, environ un Canadien sur quatre ne prend pas du tout de vacances au cours d’une année. Pourtant, comme le dit l’expression : les vacances c’est la santé.

Une transition trop rapide entre le travail et les vacances peut rendre malade

Si notre cerveau réagit immédiatement à un changement de rythme de vie, un changement trop rapide n’est pas bon par contre pour notre santé physique. Pour les personnes sujettes à un stress chronique, décrocher des responsabilités liées au travail peut effectivement rendre malade.

Ce moment de relâchement est devenu lui-même une source de stress ce qui accentue le risque de tomber malade généralement lors des premiers jours de vacances.

Les vacances, c’est la santé, mais aussi un risque accru de tomber maladeÉcoutez

Le temps des vacances est anxiogène pour beaucoup de personnes Apprivoisez le stress de vos vacances car chaque transition dans notre vie constitue un agent stressant.
Le temps des vacances est anxiogène pour beaucoup de personnes Apprivoisez le stress de vos vacances car chaque transition dans notre vie constitue un agent stressant. © Radio-Canada

Décompressez avant de vous envoler en vacances

Pour réduire les risques de tomber malade au début des vacances, les spécialistes recommandent de ralentir le rythme de travail à l’approche du congé, pour laisser le temps au corps de s’adapter. C’est la première stratégie à adopter.

La seconde stratégie est de ne pas partir en vacances en lion. Si aussitôt que commencent vos vacances vous faites vos bagages à la volée avant de vous envoler en avion ou de vous élancer en auto, vous risquez fort probablement d’embarquer avec vous le stress du travail et de vous laisser emprisonner par le carcan de nouvelles responsabilités.

Même si vous ne disposez que de 14 précieuses journées au-devant de vous pour briser la routine et vous détendre, il faudrait en fait prendre trois à quatre jours pour faire vos valises, arroser vos plantes, prévenir les voisins, et faire de petites emplettes en préparation du grand voyage. L’objectif est de vous donner le temps de partir l’esprit libre et léger.

Votre cerveau ne prend pas de vacances, mais il a besoin des vôtres

Votre cerveau ne s’arrête jamais. Même sur votre hamac, il est actif. Mais lorsque vous êtes en vacances, il réagit à une période de repos prolongée en désactivant les circuits de la contrainte et du stress. Ces moments de pensée libre, ou de pensée non dirigée, selon les spécialistes, sont essentiels pour la santé de votre cerveau.

Nous sommes en majorité prisonniers au travail d’une routine brutale qui nous plonge dans un état de stress qui peut-être doux pour certains, mais qui reste perpétuel. Quand on peut s’en évader, il se produit ce qu’appellent les spécialistes en santé mentale, une saillance positive. Cette coupure entraîne notre cerveau à modifier son comportement et à activer les circuits de la récompense.

Repos sur la plage Photo : Radio-Canada
Sept Québécois sur dix prennent des vacances estivales de deux semaines et plus, les jeunes travailleurs de 18 à 34 ans constituant la tranche d’âge avec la plus forte proportion à le faire, à 71%. Il s’agit d’une différence marquée entre les générations, puisque chez les 55 ans et plus, jusqu’à 18 % d’entre eux ne prendront pas de vacances. Photo : Radio-Canada

RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Morgane Thery-Legrix, Marie-Lou St-Onge, Mathieu Dugal, Doris Larouche, Rudy Desjardins et Maxime Coutié de Radio-Canada

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