De très nombreux travailleurs de l’usine de Bombardier à Hennigsdorf, en banlieue de Berlin, risquent d’être touchés par cette restructuration. Bombardier Transport a annoncé l’élimination d’au moins 2200 postes en Allemagne, soit près du quart de son effectif dans ce pays.
Alors que le couperet continue donc de tomber au sein de sa division transport en Europe, la multinationale québécoise dit poursuivre sa réflexion à l’égard de ses autres sites de production dans le monde, dont ceux situés au Canada et au Québec.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une restructuration annoncée l’automne dernier par le constructeur d’avions et de trains, et qui doit se traduire par la suppression de 7500 postes.
Bombardier n’écarte pas la possibilité que d’autres décisions du genre touchent ses autres sites de production, dont ceux en France, au Royaume-Uni ainsi qu’en Amérique du Nord.
Aide-mémoire…
– C’est la deuxième fois en moins d’un mois que l’entreprise annonce des licenciements sur le Vieux-Continent.
– Le 8 juin, elle avait annoncé l’élimination de 650 postes d’ici la fin de 2018 en Suisse au sein de ses services hors production.
– En date du 31 décembre dernier, Bombardier comptait 37 150 employés dans sa division de matériel roulant. À terme, ce nombre devrait être inférieur à 35 000 employés.
Ce n’est qu’un début
« Nous sommes dans une réflexion qui nous amène vers une transformation importante de nos activités. Nous avions annoncé en octobre que des emplois seraient touchés au Canada et aux États-Unis. C’est une réflexion qui se poursuit », a dit Marc-André Lefebvre, porte-parole de Bombardier.
Il a ajouté que la multinationale n’avait rien d’autre à annoncer pour le moment.
Au Québec…
Pour l’instant, la situation ne semble pas inquiéter les quelque 450 employés de l’entreprise à l’usine de La Pocatière, dans le Bas-Saint-Laurent au Québec, où sont assemblées les voitures Azur du métro de Montréal.
Même s’il n’était pas disponible pour une entrevue, le président du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière, Mario Guignard, a fait savoir par courriel qu’il n’y avait « pas de répercussions » pour le moment, ajoutant que le site était en « plein emploi ».
Ailleurs au Québec, Bombardier Transport compte environ 950 employés à Montréal ainsi qu’à Saint-Bruno-de-Montarville. L’entreprise emploie 2600 personnes dans le reste du Canada et 2700 autres aux États-Unis.
Pas de fermetures d’usines en Allemagne
En Allemagne, 700 des 2200 postes touchés sont « temporaires », a fait valoir l’entreprise.
Les licenciements devraient surtout toucher les sites de Hennigsdorf, en banlieue de Berlin, ainsi que de Görlitz, à proximité de la frontière avec la Pologne, mais aucune fermeture de site n’est prévue.
Bombardier prévoit plutôt changer la vocation de certains sites afin de les spécialiser davantage, ce qui nécessite des réductions d’effectifs.
« Notre transformation faisait en sorte qu’il y avait des dédoublements dans nos sites allemands. Nous voulons nous assurer que les usines se concentrent dans leur spécialité », précise Marc-André Lefebvre.
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RCI avec La Presse canadienne
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