La renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) se profile à l’horizon et le Canada prépare le terrain. C’est ainsi que le premier ministre Justin Trudeau est en route pour les États-Unis où il va tenter de conquérir la confiance des principaux dirigeants, avant l’ouverture des travaux la semaine prochaine.
Plus de 175 rencontres entre responsables des deux pays
Le gouvernement Trudeau a déjà eu plusieurs rencontres au sommet avec près de 300 responsables américains au sujet de la renégociation de l’ALENA qui s’annonce houleuse.
L’imprévisibilité du président Donald Trump et sa volonté affichée de tout remettre à plat dans l’intérêt des entreprises américaines ne sont pas de nature à rassurer le Canada.
Le pays, qui affine sa stratégie depuis plusieurs mois, évite toute erreur susceptible de compromettre ses chances de négocier un nouvel accord équitable, bénéfique de part et d’autre de la frontière.
Selon les experts, plusieurs secteurs de l’économie canadienne sont concernés par cet accord qui a été conçu au départ pour faciliter les échanges de marchandises et de services entre les trois pays concernés (le Canada, les États-Unis et le Mexique). Cela en réduisant les barrières tarifaires et douanières, et en favorisant une saine concurrence dans la zone de libre-échange, entre autres.
Susciter l’intérêt des gouverneurs
Depuis son arrivée au pouvoir, le président américain n’a de cesse de critiquer cet accord, soutenant que son pays a été floué.
Les États-Unis souhaitent transformer de manière significative l’ALENA en ce qui a trait aux produits laitiers, au bois d’œuvre, aux automobiles et aux produits pharmaceutiques.
L’administration américaine veut aussi que le processus de résolution de conflits, prévu par l’entente, soit modifié.
La présence de Justin Trudeau aux États-Unis plusieurs jours avant l’ouverture des négociations montre l’importance qu’accorde le Canada au dossier de l’ALENA.
Certains prévoient une stratégie axée sur la finesse et la séduction, dont M. Trudeau a le secret, pour mener à bien les négociations à venir.
Le président Trump s’étant montré peu ouvert sur le sujet jusqu’à présent, le Canada cherche à se faire des alliés au niveau des États, en fonction des intérêts commerciaux et de la densité des échanges avec chacun d’entre eux.
La rencontre qui est prévue avec les différents gouverneurs est la meilleure façon pour capter leur attention et faire passer les messages les plus pertinents avant l’étape des négociations
RCI avec Radio-Canada.
À lire aussi :
Les États-Unis enclenchent le processus de renégociation de l’ALENA
ALENA : Justin Trudeau mène une campagne de charme aux États-Unis
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.