Situation urgente pour cette famille qui se trouve à Hong-Kong

Situation urgente pour cette famille qui se trouve à Hong-Kong
Photo Credit: Isaac Lawrence/AFP/Getty Images

Demande d’asile des familles « Anges gardiens » d’Edward Snowden : les États-Unis font-ils pression sur le Canada?

Les trois familles qui avaient ouvert leur porte à Edward Snowden lorsque ce dernier avait fui les États-Unis par peur de représailles politiques, à la suite de ses révélations concernant la surveillance mondiale par l’Agence nationale de sécurité américaine, ont vu leur requête en vue d’un traitement accéléré de leur demande d’asile au Canada refusée. Certains pensent que cette décision traduirait en sourdine une volonté des États-Unis de ne pas voir son voisin accueillir ces familles.

Promesse non respectée?

Le consulat canadien de Hong Kong a décidé de ne pas traiter, de manière accélérée, les demandes d’asile de ces trois familles qui font face à l’expulsion dans leur pays d’origine : le Sri -Lanka et les Philippines.

C’est en effet au mois de janvier dernier que l’organisme For the Refugees a déposé trois demandes de parrainage privé pour ces familles qui, si acceptées, immigreraient au Canada grâce aux dons et autres financements privés.

Selon les avocats qui les représentent, le ministre canadien de l’Immigration, Ahmed Hussen, avait pourtant promis, au mois de mai dernier, que les demandes de ces familles seraient rapidement traitées.

Le 7 juillet, il leur a été signifié que ces demandes seraient traitées dans les délais habituels, soit à peu près 52 mois.

Ces avocats entendent agir urgemment pour venir en aide à ces familles qui ont l’obligation de se présenter dans un centre de détention dans environ deux semaines.

« [Hong Kong] a une feuille de route extrêmement dangereuse en matière de violation des droits humains. Des éléments d’abus ont été documentés dans ce centre de détention de Hong Kong encore aujourd’hui. » – Marc-André Séguin, l’avocat qui a lancé, avec deux autres avocats, une campagne de sociofinancement dénommée  « Snowden’s Guardians » pour venir en aide aux trois familles.

Edward Snowden

« Il semble que leurs connexions avec Snowden les rendent toxiques »

Les avocats, qui entendent déposer une mise en demeure dès demain pour que le tribunal révise la décision du consulat canadien, souhaitent également que la cour les éclaire sur les motifs des hésitations du gouvernement canadien.

C’est un Canadien qui aurait demandé à ces trois familles d’héberger temporairement le fugitif, avant qu’il ne s’envole pour la Russie.

Edward Snowden était à Hong Kong, en 2013, lorsqu’il a fait ses révélations-chocs sur la surveillance électronique menée à l’échelle de la planète par le gouvernement américain. C’est un avocat d’origine canadienne, établi à Hong Kong depuis des décennies, qui a aidé M. Snowden à se cacher avant qu’il ne prenne un avion pour Moscou. Robert Tibbo représente plusieurs demandeurs d’asile à Hong Kong. Il a demandé à trois familles de réfugiés sri-lankais et philippins d’héberger son célèbre client pendant quelques semaines. 

« Il semble que leurs connexions avec Snowden les rendent toxiques politiquement. On ne sait pas si les États-Unis font pression sur le Canada, mais nous nous adressons à la cour pour le savoir. » – Marc-André Séguin.

RCI avec Radio-Canada 

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