Un homme regarde le feu s’approcher de sa maison. Les feux de forêt plus fréquents sont l’un des phénomènes que l’on associe au rechauffement climatique.

Un homme regarde le feu s’approcher de sa maison. Les feux de forêt plus fréquents sont l’un des phénomènes que l’on associe au rechauffement climatique.
Photo Credit: David McNew/Getty Images

Des experts mesureront l’efficacité des politiques canadiennes pour lutter contre les changements climatiques

Mardi, la ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, a annoncé la création d’un Groupe d’experts sur les résultats de l’adaptation et de la résilience aux changements climatiques au Canada. 

Le Groupe d’experts aura comme mission d’offrir au gouvernement des conseils pour mesurer les progrès accomplis. L’objectif est de savoir dans quelle mesure les efforts faits jusqu’à maintenant aux niveaux fédéral, provincial et territorial ont pu avoir un réel effet dans la préparation et la prévention liées aux changements climatiques.

« Toutes les régions du Canada sont touchées par les effets des changements climatiques. C’est pourquoi le Groupe d’experts jouera un rôle crucial en déterminant comment nous mesurerons les progrès réalisés vers une meilleure résilience et une réduction des risques associés aux événements météorologiques extrêmes que subissent les Canadiens. »

Blair Feltmate préside le Groupe d’experts dont font aussi partie des représentants du milieu universitaire, du secteur privé, d’organisations gouvernementales et non gouvernementales et des peuples autochtones. Les provinces et les territoires participeront aussi aux travaux. 

Par ailleurs, ce groupe appuiera le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques, entre autres, en communiquant aux Canadiens l’efficacité des travaux pour préparer le pays aux répercussions des changements climatiques et pour s’en remettre.

Les quatre grands piliers du Cadre pancanadien
  • La tarification de la pollution par le carbone : c’est un moyen de réduire les émissions, de favoriser l’innovation et d’encourager la population et les entreprises à moins polluer.
  • Des mesures complémentaires pour réduire davantage les émissions produites par l’économie canadienne en réduisant les barrières commerciales où la tarification seule n’est pas suffisante ni assez rapide pour réduire les émissions pour 2030.
  • Des mesures permettant de s’adapter aux impacts des changements climatiques et d’accroître la résilience : s’assurer que les infrastructures et les communautés sont mieux préparées contre les risques d’inondations, de feux de forêt, de sécheresse et de phénomènes météorologiques extrêmes, notamment dans celles qui sont particulièrement vulnérables comme les communautés autochtones, du Nord, côtières et éloignées. S’adapter aux effets des changements de température, y compris le dégel du pergélisol.
  • Développer des technologies propres et créer des emplois : en investissant dans les technologies propres, l’innovation et la création d’emplois, le Canada pourra exporter de nouvelles technologies en demande partout au monde, améliorer nos mesures d’adaptation et d’atténuation afin de les rendre plus efficaces et économiques, et transmettre à notre main-d’œuvre les connaissances et les compétences qui l’aideront à s’épanouir.

©David McNew/Getty Images

Quelques événements climatiques récents au Canada ayant un lien direct avec le réchauffement de la planète :
En 2016, le feu de forêt de Fort McMurray en Alberta a entraîné le déplacement de 90 000 personnes, détruit 2400 résidences et autres bâtiments, en plus de perturber l'économie locale. Avec des pertes assurées d'environ 3,5 milliards de dollars, cette catastrophe naturelle est la plus coûteuse de l'histoire du Canada. 

En 2017, la Colombie-Britannique a connu la pire saison de feux de forêt jamais répertoriée dans cette province. Depuis le 1er avril 2017, 1105 feux de forêt ont rasé environ 10 114 kilomètres carrés de la Colombie-Britannique. Plus de 45 000 personnes ont été évacuées en raison des feux cet été, et quelque 2500 personnes n'ont toujours pas réintégré leur résidence, puisque 154 feux font toujours rage. Depuis le début de la saison, les feux de forêt ont coûté 309 millions de dollars à la province, soit cinq fois plus que le budget initialement prévu. 

Les longues vagues de chaleur qui ont frappé la Colombie-Britannique en juillet 2009 et le Québec en juillet 2010. Les responsables de la santé publique ont estimé à 156 et 280 respectivement le nombre de décès provoqués par la chaleur.
Radio Canada International avec La Presse canadienne et le Gouvernement du Canada
Catégories : Environnement et vie animale, Internet, sciences et technologies
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