L’entreprise de transport Uber offre ses services à Calgary. © CBC

La licence d'exploitation d'Uber bannie à Londres
Photo Credit: CBC

Londres retire la licence d’Uber pour protéger les citoyens, ce qui réjouit les taxis du Québec!

Le Regroupement des intermédiaires de taxi de Québec (RITQ) soutient que Londres motive le retrait de la licence d’Uber par le fait que la plateforme masquerait la dangerosité et les actions criminelles de certains de ses partenaires.

Une question de sécurité pour la population

Selon le porte-parole du RITQ, Abdallah Homsy, c’est avec beaucoup de satisfaction que le Regroupement a accueilli la décision de Londres.

Uber représenterait une vraie menace pour la sécurité de la population, affirme M. Homsy.

Étant donné que ses membres sont issus de divers horizons, sans enquête préalable de leur moralité, il est fort possible que certains d’entre eux représentent un danger pour les usagers.

Uber se voit ainsi privé de sa licence à Londres à cause de son manque de transparence sur la dangerosité et les actions criminelles de certains de ses 40 000 partenaires, soutient Abdallah Homsy.

L’urgence d’agir pour le gouvernement libéral

M. Homsy invite le gouvernement provincial à prendre des mesures similaires à celle de Londres, car il y va de sécurité et de la vie même des usagers.

C’est depuis plusieurs mois que le Regroupement tire la sonnette d’alarme sur les pratiques dangereuses d’Uber, sans que cela suscite des actions concrètes de la part des libéraux de Philippe Couillard.

Le RITQ s’interroge sur la nécessité de renouveler un projet pilote qui mettrait en danger la sécurité de la population.

« Est-ce que ça va prendre un mort pour que le gouvernement libéral mette un terme à son projet pilote extrêmement mal balisé et dangereux pour le public? », dit Abdallah Homsy.

Le bannissement de la licence d’exploitation d’Uber à Londres intervient quelques mois après l’expulsion de plus de 8000 partenaires d’Uber et de Lyft à Boston parce que les autorités souhaitaient voir leurs antécédents criminels vérifiés. Une vérification qui aurait permis de constater que 11 % des partenaires D’Uber étaient des criminels.
Le bannissement de la licence d’exploitation d’Uber à Londres intervient quelques mois après l’expulsion de plus de 8000 partenaires d’Uber et de Lyft à Boston parce que les autorités souhaitaient voir leurs antécédents criminels vérifiés. Une vérification qui aurait permis de constater que 11 % des partenaires D’Uber étaient des criminels. © Andrew Harrer/Bloomberg

Des casiers judiciaires troublants pour certains chauffeurs d’Uber

Le RITQ rapporte plusieurs cas de conducteurs affiliés à la plateforme qui présenteraient, selon les journaux Le Soleil et La Presse, un lourd dossier criminel.

Il en est de Sam, un conducteur Uber, condamné pour voie de fait armé, qui avait été expulsé de l’industrie du taxi, mais qui s’est retrouvé chauffeur pour Uber au Québec.

De même, cinq autres conducteurs d’Uber seraient toujours en activité, malgré leurs dossiers criminels.

Le Regroupement salue la décision de l’Autorité des Transports de Londres, qui a fait preuve de clairvoyance et de perspicacité, en prenant la décision de bannir la licence d’Uber pour ses pratiques douteuses.

Uber pourra conserver sa licence d’exploitation jusqu’au 30 septembre. L’approche et la conduite de cette entreprise démontrent son manque de responsabilité. Plusieurs problèmes ayant des implications en ce qui concerne la sûreté et la sécurité du public ont été décelés.  – Autorité des Transports de Londres (TfL)

Modernisation de l’industrie de taxi

Dans un point de presse vendredi matin, les responsables du ministère des Transports du Québec reconnaissent l’impact négatif du projet pilote d’Uber sur les activités de l’industrie du taxi.

Ces activités ont connu un fléchissement de 38 %, selon un bilan du Comité de modernisation de l’industrie du taxi qui avait été mis sur pied au mois de janvier.

Le président de ce Comité, Ghislain Bolduc, soutient que cette modernisation va se poursuivre, avec une enveloppe de 5 millions de dollars par année, qui sera mise au service de cette modernisation des activités dans l’industrie du taxi.

Il s’agit, avant tout, d’assurer une augmentation de l’offre des services dans cette industrie qui est affaiblie par la concurrence d’Uber.

Le ministère maintient que le projet pilote qui permet à Uber de mener ses activités au Québec sera reconduit pour un an, mais avec un resserrement des règles. Le nombre d’heures de formation de ses conducteurs sera augmenté, leurs casiers judiciaires feront l’objet de plus de vérifications, il y aura obligation d’effectuer une inspection mécanique tous les 12 mois et interdiction d’utiliser un lanternon, entre autres.

« L’entrée en vigueur de la loi modifiant diverses dispositions législatives concernant principalement les services de transport par taxi a marqué une première étape charnière du travail à accomplir. Avec l’arrivée d’un projet pilote avec Uber, nous nous devions de poursuivre et d’approfondir notre réflexion sur des enjeux majeurs afin d’avoir une équité au sein de l’industrie du taxi. Le rapport qui nous a été soumis par M. Ghislain Bolduc nous a permis d’alimenter notre réflexion sur les besoins et les défis d’une industrie en pleine mutation. Au cours des prochains mois, nous continuerons de travailler afin d’offrir aux consommateurs québécois une industrie moderne et qui répond à leurs besoins. » – Laurent Lessard, ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports

Ces mesures sont bien loin de rassurer l’industrie des taxis qui estime que les activités d’Uber devraient être simplement supprimées.

RCI avec des informations du RITQ, du Ministère des Transports et de CBC

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