Selon les chauffeurs de taxi de la ville de Québec, l’annonce faite mardi matin par le directeur général d’Uber au Québec, Jean-Nicolas Guillemette, que l’entreprise allait quitter la province est une façon de faire du chantage.
Abdillah Homsy, président du Regroupement indépendant des taxis de Québec :
« C’est juste une menace pour voir si le gouvernement va se tenir debout. Je pense que c’est artificiel, que c’est juste une menace. »

En conférence de presse, M. Guillemette a affirmé que les nouvelles conditions imposées par le gouvernement québécois, comme celle de la formation de chauffeurs, ne sont pas acceptables.
« Nous croyons que le gouvernement devrait envisager de renouveler le projet pilote dans sa forme actuelle au niveau de la formation et que des discussions approfondies aient lieu au cours des prochains jours et des prochaines semaines pour en arriver à une solution. »
En plus d’une augmentation du nombre d’heures de la formation des chauffeurs d’Uber, Québec veut imposer une inspection mécanique tous les 12 mois, et renforcer la vérification par la police du passé judiciaire des chauffeurs.
M. Homsy espère que le gouvernement ne pliera pas devant les menaces d’Uber.
« On va voir jusqu’où le gouvernement va se tenir debout, face à une multinationale qui veut dicter les règles du jeu. »
Uber a commencé ses activités au Québec en février 2015.
RCI avec Radio-Canada Québec et Radio-Canada Économie
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