Les avocats en immigration ne suffisent pas à répondre aux besoins des demandeurs d’asile qui veulent entamer des procédures d’immigration.
Entre janvier et août 2017, ce sont 12 000 personnes qui ont franchi de façon irrégulière la frontière en provenance des États-Unis.
Cet afflux fait en sorte que les avocats qui se spécialisent dans les dossiers d’immigration ne parviennent pas à répondre à la demande.
Me Jean-Sébastien Boudreault, président de l’Association québécoise des avocats en droit de l’immigration, croit que cette pénurie pourrait occasionner des drames humains.
« Ça pourrait être un risque, que des personnes se représentent seules. Et là, on va vivre des drames humains. »
Une pénurie qui pourrait faire en sorte que des demandeurs d’asile se retrouvent entre les mains de charlatans. Frantz André du Comité d’action pour les personnes sans statut :
« Il y a des consultants en immigration qui profitent de ce manque d’avocats. Et j’en ai beaucoup qui sont avec des consultants qui font payer très cher. »
Guérdy Fortuné, arrivé au Canada en juillet a réussi à se trouver une avocate, mais il y a eu des embûches.
« Quand je suis arrivé au YMCA, on m’a donné la liste pour chercher un avocat, mais c’est difficile… Mon avocate est dans une situation extrêmement difficile. Les dossiers se multiplient. Pour moi, elle a fait son travail, mais pas à 100 %. »
Me Stéphane Handfield est avocat spécialisé en immigration :
« Ce ne sont pas des dossiers qui se préparent rapidement. Dans la plupart des cas, on parle de dossiers qui doivent être faits avec l’aide d’un interprète. »
Selon M. Handfield, de nombreux avocats ne peuvent faire autrement que de refuser des clients par manque de temps.
RCI avec Radio-Canada Grand Montréal (selon un texte de Dominic Brassard)
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