TransCanada a décidé d’abandonner le projet de pipeline Énergie Est. Une décision qui va certainement réjouir les groupes environnementaux et autres communautés qui ont toujours marqué leur ferme opposition à ce projet.
De nouvelles règles trop difficiles à tenir?
La décision de TransCanada est sans doute motivée par la nécessité pour l’Office national de l’énergie (ONE) d’établir de nouvelles règles pour assurer une plus grande sûreté du projet.
Aussi bien au Québec qu’en Ontario, les principaux responsables municipaux avaient eu à se prononcer sur de possibles impacts néfastes pour l’environnement. De plus, ce projet, en fin de compte, n’allait rapporter que très peu en ce qui concerne notamment les retombées financières et les nouveaux emplois.
Au Québec, le maire de Montréal Denis Coderre avait estimé qu’en raison des impacts environnementaux néfastes pour la province, qui devait sacrifier l’équivalent de 26 terrains de football, pour ne gagner que 2 millions de dollars par an, 33 emplois, dont 5, dans sa ville, TransCanada devrait être soumis à un plan de contingence exigeant.
Les nouvelles règles imposées par l’ONE à TransCanada sont intervenues à la suite de concertations au printemps dernier auprès des communautés autochtones, de la population des zones riveraines et des responsables municipaux à différents niveaux.
Les principaux points analysés par l’ONE avant le resserrement des règles comprennent :
- les émissions de gaz à effet de serre à différents niveaux du projet : aussi bien au niveau de la production que du transport;
- l’impact sur les zones et les terres agricoles;
- l’incidence sur les milieux humides, les points d’eau;
- l’impact des nouveaux critères sur les coûts, les échéanciers et la viabilité du projet;
- les retombées socio-économiques.
TransCanada a jugé qu’il était inopportun de poursuivre la réalisation d’un tel projet avec de nouvelles règles aussi difficiles à tenir.

Impact financier pour TransaCanada
Si le projet avait été réalisé, il aurait permis à TransCanada d’amasser environ 15,7 milliards de dollars.
L’abandon pur et simple du projet représente donc une perte importante pour l’entreprise qui a, depuis l’annonce de l’abandon du projet, vu ses actions connaître une chute importante en bourse jeudi matin.
Cette décision est accueillie avec beaucoup de déception par le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Briand Gallant, qui avait placé beaucoup d’espoir en ce projet pour revitaliser l’économie de la province en perte de vitesse.
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