Le monde compte aujourd’hui 1,1 milliard de filles qui, malgré des changements importants dans le monde, continuent de vivre des situations difficiles, parfois horribles, hors de leur contrôle. En effet, selon l’ONU :
- Toutes les 10 minutes, une adolescente meurt, victime de violence, quelque part dans le monde.
- Dans des régions vivant une crise humanitaire, la violence s’aggrave souvent et soumet les filles à la violence sexuelle et physique, au mariage précoce, à l’exploitation et à la traite.
- Les adolescentes vivant dans les zones de conflits sont 90 % plus susceptibles de ne pas être scolarisées, en comparaison avec les adolescentes des pays en paix.
Cette situation compromet leurs perspectives d’avenir en matière d’emploi et d’indépendance financière à l’âge adulte.
Sous le thème « Autonomisation des filles : avant, pendant et après une crise » on célèbre ce mercredi 11 octobre la Journée internationale des filles dans le monde.
Au Canada, bien que la situation de filles ne puisse pas être comparée à celle des régions vivant une crise humanitaire, on ne peut dire qu’elle soit idéale. Selon la Fondation canadienne des femmes, les filles entre 13 et 15 ans continuent d’être une tranche de la population particulièrement vulnérable.
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En 2008, plus de 11 000 agressions sexuelles perpétrées à l’endroit de filles de moins de 18 ans ont été signalées à la police au Canada. Étant donné que seulement 10 % de tous les incidents sont rapportés à la police, le nombre réel est beaucoup plus élevé;
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les filles affichent un taux de violence sexuelle beaucoup plus élevé que celui des garçons : 82 % de toutes les victimes d’infractions sexuelles de moins de 18 ans sont des filles;
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les adolescentes de 13 à 15 ans présentent le risque le plus élevé de victimisation sexuelle;
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lorsque les filles sont agressées sexuellement, l’agresseur est une personne connue de la victime dans 75 % des cas : un tiers des victimes sont agressées par un membre de la famille.
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Quatre-vingt-dix-sept pour cent des auteurs de violence sexuelle sont de sexe masculin : un père, un frère, un grand-père, un oncle, un cousin ou un beau-père;
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le taux d’infractions sexuelles aux mains des membres de la famille est quatre fois plus élevé chez les filles que chez les garçons;
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environ 75 % des jeunes filles autochtones de moins de 18 ans ont été victimes d’agressions sexuelles;
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Plus de 80 % des victimes de crimes violents sont des femmes.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a fait une déclaration en cette Journée internationale des filles pour rappeler les investissements de son gouvernement afin de participer à l’autonomisation des jeunes femmes au pays.
Radio Canada International avec ONU Femmes, le Centre canadien de la statistique juridique, Statistique Canada, University of British Columbia, la Fondation Filles d’action, Cabinet du Premier ministre du Canada.
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