Grande rivale d’Uber, l’américaine Lyft débarque à Toronto; Montréal pourrait suivre
Par Stéphane Parent | francais@rcinet.ca Publié le mercredi 15 novembre 2017 à 08:03
Mis à jour le mercredi 15 novembre 2017 à 10:34
Le service de transport Lyft envisage d’effectuer ses premiers déplacements à l’extérieur des frontières des États-Unis à Toronto. Montréal et Vancouver pourraient être les prochaines.
La grande rivale d’Uber devrait ainsi commencer à offrir à son service dans la Ville Reine à compter du mois prochain, juste à temps pour la période des fêtes, espère-t-on.
Lyft, établie à San Francisco, soutient qu’environ 50 000 personnes dans la région torontoise ont déjà téléchargé son application mobile.
Lyft est en mode de recrutement de nouveaux chauffeurs dans la plus grande ville canadienne depuis lundi. Quand elle lancera son service à Toronto, elle espère disposer d’assez de chauffeurs pour répondre aux demandes en deux ou trois minutes, comme elle le fait dans d’autres métropoles américaines.
Aide-mémoire
– Les applications mobiles de Lyft ou d’Uber mettent en lien des citoyens qui veulent se déplacer en ville avec d’autres citoyens qui souhaitent arrondir leurs fins de mois en transportant des passagers dans leur propre voiture.
– Uber compte 40 millions de clients dans le monde. Lyft refuse de dévoiler le nombre de ses clients, mais soutient qu’elle transporte un million de personnes par jour aux États-Unis.
De la compétition de plus pour Uber et pour les chauffeurs de taxi
Lyft, qui a bénéficié de plusieurs scandales à Uber, tente de faire monter les enjeux de sa rivalité avec son concurrent beaucoup plus large. Lyft a commencé à explorer une offre publique initiale en 2018 et a levé 1 milliard de dollars de financement le mois dernier, obtenant le soutien de CapitalG, la branche d’investissement en capital de risque d’Alphabet.
Lyft s’est également lancée comme Uber dans le secteur des voitures autonomes, acceptant en septembre un partenariat avec Ford Motor Co. pour développer des technologies et des véhicules autonomes, et ouvrant un centre de recherche à Palo Alto, en Californie.
Ce n’est qu’un début, Lyft mènera le combat ailleurs
Le patron de Lyft, Logan Green, indique que Toronto n’est que le début de l’expansion internationale de la compagnie, mais il ne veut pas dévoiler plus de détails.
Lyft s’amène à Toronto malgré le mécontentement des chauffeurs de taxi envers l’arrivée d’Uber il y a deux ans. Pourtant, le conseil municipal de Toronto a adopté l’an dernier des règlements pour permettre ce type de service dans la métropole, tout en encadrant ces activités.
L’expansion de l’entreprise Lyft au Canada souligne ses ambitions de défier Uber ailleurs au Canada et dans le monde.
Aide-mémoire Au Québec pendant ce temps…
– En septembre dernier, le gouvernement québécois a annoncé le prolongement d’un projet-pilote pour encore un an.
– Mais il a ajouté de nouvelles clauses à cette entente provisoire, notamment une formation obligatoire de 35 heures pour les chauffeurs, la vérification de leurs antécédents menée par la police et l’inspection annuelle des véhicules.
– Uber plaide que la formation de 35 heures va à l’encontre de son modèle d’affaires, qui repose sur une main-d’œuvre à temps partiel et occasionnelle.
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