Les enfants de familles racialisées de la région de Toronto (familles de personnes de couleur) sont deux fois plus susceptibles de vivre dans la pauvreté que les enfants de familles non racialisées (25,3 % contre 11,4 %), selon un récent rapport. Le document intitulé Unequal City a également constaté que les familles autochtones avec enfants connaissent un taux de pauvreté extrêmement élevé de 84 %.
- Plus d’un enfant sur quatre (26,3 %) de moins de 18 ans vit dans la pauvreté dans la ville de Toronto. C’est le taux le plus élevé parmi les grandes régions urbaines du Canada.
- Les taux de pauvreté des enfants des familles noires sont presque trois fois plus élevés que ceux des enfants des familles non racialisées.
- Près de la moitié des enfants d’origine asiatique (46,8 %) et arabe (46,7 %) vivent dans la pauvreté dans la région de Toronto.

En 2015, la Ville de Toronto a adopté sa stratégie de réduction de la pauvreté avec des changements radicaux et des investissements dans divers services touchant les personnes à faible revenu. Cependant, même après plusieurs budgets, le conseil municipal n’a pas encore suffisamment financé ces engagements.
Selon ce rapport, réduire les disparités et les injustices en relation avec l’origine raciale, le genre et autres doit être une priorité absolue si la Ville de Toronto s’engage à réduire
la pauvreté des enfants et des familles. Par ailleurs, le document présente une série de recommandations au gouvernement municipal, dont :
- Fournir un financement adéquat pour mettre en œuvre les stratégies approuvées, y compris la Stratégie de réduction de la pauvreté, la Stratégie pour le nouvel arrivant à Toronto,
la Stratégie d’équité pour les jeunes et d’autres plans pertinents. - Réussir la mise en marche du Plan de lutte contre le racisme contre les communautés noires qui devrait être présenté au comité exécutif et au Conseil de ville.
- Créer des stratégies d’équité entre les sexes et de justice raciale.
Le coût élevé de la pauvreté
Selon le document, beaucoup de recherches montrent maintenant que la pauvreté a une grande incidence sur les possibilités et les résultats de la vie des enfants. Et elle peut contribuer à un développement multigénérationnel. En plus de causer des difficultés, la pauvreté à Toronto nécessite des dépenses de plusieurs milliards de dollars en coûts de soins de santé, de services sociaux, de protection de l’enfance, de maintien de l’ordre et d’incarcération. Une grande partie de ces problèmes peuvent être évités en investissant dans des mesures de réduction de la pauvreté telles que le logement abordable, l’emploi, la formation et d’autres outils.
Le rapport conclut qu’au cours des dernières années, les gouvernements fédéral et provinciaux se sont attaqués à la réduction de la pauvreté avec la création de prestations pour enfants, l’amélioration des conditions d’emploi et des salaires. Cependant, disent les auteurs, les résultats de cette recherche suggèrent que ces initiatives gouvernementales font une modeste différence dans la réduction des taux de pauvreté globaux.
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