La fuite est sous la terre.

La fuite est sous la terre. TransCanada
Photo Credit: TransCanada

Fuite de 210 000 gallons de pétrole : TransCanada ferme son oléoduc aux États-Unis

La compagnie TransCanada a révélé jeudi qu’environ 5000 barils de pétrole (210 000 gallons) se sont déversés de son oléoduc Keystone pour une raison encore inconnue.

L’entreprise de Calgary, dans l’Ouest canadien, rapporte que des employés ont fermé l’oléoduc jeudi matin après avoir détecté une baisse de pression.

La fuite a eu lieu dans le comté de Marshall, tout près de la frontière séparant le Canada de l’État du Dakota du Nord.

Cette fuite force donc TransCanada à fermer son oléoduc entier de 4324 km de long entre l’Alberta et les terminaux pétroliers de Cushing, dans l’État de l’Oklahoma, et ceux de Patoka dans l’Illinois.

Aide-mémoire…
Du pétrole de l’Alberta à l’Oklahoma
– L’oléoduc transporte du pétrole brut depuis l’Alberta vers des raffineries de l’Illinois et de l’Oklahoma en passant à travers les Dakota, le Nebraska, le Kansas et le Missouri.
– Il peut transporter près de 600 000 barils ou près de 76 millions de litres de pétrole par jour.
– Sur son site web, TransCanada prétend avoir transporté de façon sécuritaire plus de 1,5 milliard de barils ou environ 238 milliards de litres de pétrole depuis la mise en place de l’oléoduc en 2010.

Une station de pompage de l’oléoduc Keystone en fonction aux États-Unis.
Une station de pompage de l’oléoduc Keystone en fonction aux États-Unis.

Dégâts environnementaux et contamination à prévoir

Des équipes d’urgence sont en ce moment sur le site et une enquête des autorités américaines est en cours.

Les autorités estiment que la fuite n’a pas touché les cours d’eau ni menacé les sources d’eau potable, a fait savoir le scientifique Brian Walsh, du département de l’Environnement et des Ressources naturelles du Dakota du Sud.

Le Sierra Club a réagi à la fuite. « Ultimement, la responsabilité du nettoyage du site revient à TransCanada et ils vont devoir le nettoyer en respectant la réglementation de l’État  », a indiqué Brian Walsh.

Le saviez-vous?
-Une fuite de ce même pipeline de quelque 64 000 litres dans le sud-est du Dakota du Sud avait forcé une interruption de service d’une semaine en avril 2016.
-TransCanada avait alors déclaré qu’il s’agissait de la première fuite détectée sur l’oléoduc, mais d’autres fuites avaient été observées aux stations de pompage. L’une d’elles avait laissé échapper 53 000 litres de pétrole dans le Dakota du Nord en mai 2011.

Une fuite qui surgit à un bien mauvais moment

Le président américain Barack Obama accompagné du vice-président Joe Biden et du secrétaire d’État John Kerry, annonce qu’il refuse le projet de pipeline Keystone XL lors d’une conférence de presse le 6 novembre 2015. © Susan Walsh
Le président américain Barack Obama accompagné du vice-président Joe Biden et du secrétaire d’État John Kerry, annonce qu’il refuse le projet de pipeline Keystone XL lors d’une conférence de presse le 6 novembre 2015. © Susan Walsh

Ce déversement survient quatre jours avant un vote déterminant de la régie des services publics du Nebraska, qui devrait décider lundi si elle autorise TransCanada à aller de l’avant avec son projet d’oléoduc Keystone XL.

L’oléoduc acheminerait du pétrole des sables bitumineux de l’Alberta à travers le Montana et le Dakota du Sud jusqu’au Nebraska. Keystone XL joindrait alors un réseau d’oléoducs existants qui se rendent jusqu’aux raffineries du Texas, sur le golfe du Mexique.

Ce vote pourrait constituer la dernière étape réglementaire importante pour ce projet de 8 milliards, que le président américain Donald Trump a déjà appuyé et auquel son prédécesseur Barack Obama avait apposé son veto.

Les opposants à Keystone XL soutiennent que l’oléoduc de TransCanada traverserait les dunes couvertes d’herbes de Sandhills, un écosystème fragile, mais aussi les terres d’agriculteurs et d’éleveurs de bovins qui n’en veulent pas.

Le 24 janvier dernier, trois jours après son arrivée au pouvoir, Donald Trump signait deux décrets relançant la construction de deux oléoducs controversés : Keystone XL reliant le Canada aux Etats-Unis, et celui de la compagnie Energy Transfer Partners dans le Dakota du Nord. © Reuters / Kevin Lamarque
Le 24 janvier dernier, trois jours après son arrivée au pouvoir, Donald Trump signait deux décrets relançant la construction de deux oléoducs controversés : Keystone XL reliant le Canada aux Etats-Unis, et celui de la compagnie Energy Transfer Partners dans le Dakota du Nord. © Reuters / Kevin Lamarque
Le tracé du projet de pipeline Keystone XL de TransCanada
Le tracé du projet de pipeline Keystone XL de TransCanada

RCI avec La Presse canadienne et l’Agence France-Presse

En complément

L’approbation de Keystone XL dénoncée devant la Maison-Blanche – RCI 

Grogne autochtone contre l’expansion pétrolière des sables bitumineux de l’Alberta – RCI

Non aux nouveaux pipelines dit le Centre pour l’innovation en matière de gouvernance internationale – RCI 

Le tracé du projet de pipeline Keystone XL de TransCanada
Le tracé du projet de pipeline Keystone XL de TransCanada
Catégories : Économie, Environnement et vie animale, International
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