Le volcan Agung en éruption sur l’île de Bali. Les autorités ont ordonné lundi l'évacuation de toutes les personnes vivant dans un rayon de 10 kilomètres du volcan Agung, qui projette des cendres. L'agence de gestion des catastrophes en Indonésie affirme qu'une éruption plus imposante est possible, bien qu'un volcanologue du gouvernement soutienne que le volcan pourrait demeurer à ce niveau d'activité pendant des semaines et ne pas entrer en éruption de manière explosive. Photo Credit: Reuters / Johannes Christo
Volcan actif à Bali : plus de 400 Canadiens sont coincés
Le Canada indique qu’au moins 403 de ses ressortissants sont prisonniers de Bali. Il s’agit du nombre de personnes, la plupart des touristes, qui se sont enregistrés auprès de son service d’Inscription des Canadiens à l’étranger.
Comme cette inscription se fait sur une base purement volontaire, ce chiffre ne donne pas nécessairement un portrait juste de la présence canadienne dans l’île indonésienne. Il est donc probable que le nombre de Canadiens coincés en ce moment sur l’île est plus élevé. Bali est la plus importante destination touristique d’Indonésie. Ses plages, sa nature luxuriante et sa culture hindoue attirent chaque année cinq millions de visiteurs.
Tous ces Canadiens sur l’île de Bali devront attendre au moins une journée de plus avant de pouvoir quitter les lieux. Un porte-parole de l’agence de gestion des catastrophes Sutopo Purwo Nugroho indique que la fermeture de l’aéroport sera en vigueur jusqu’à mercredi, 7 h (heure locale), soit 18 h mardi, heure du Québec. Mais cela ne veut pas dire que tous pourront partir à ce moment-là.
Aide-mémoire… – Le volcan crache depuis dimanche une colonne de fumée et de cendres de plus de 4000 mètres d’altitude. – 90 % des victimes de volcans dans le monde, depuis 4 siècles, sont indonésiennes. – C’est là que s’est produit l’explosion du Krakatoa, en 1883, et l’éruption du Tambora, en 1815.
Le volcan Agung en éruption, vu du village de Culik, à Bali, en Indonésie. Photo : Reuters/Nyoman Budhiana/Antara Foto Agency
Témoignages de Canadiens et Québécois sur place
Richard Chang, un Canadien de 31 ans en vacances dans la partie centrale de l’île avec sa fiancée et quatre amis, indique que son vol prévu lundi après-midi a été annulé. « Nous n’avons pas l’impression que le volcan présente un danger pour nous. Il s’agit simplement de l’espace aérien. Il y a beaucoup de cendres et de débris dans l’air, ce qui fait que les avions sont cloués au sol. »
M. Chang affirme qu’organiser un vol à partir d’un autre aéroport est difficile, puisque bon nombre de vols partent de Jakarta, qui se trouverait à 26 heures de distance en voiture, ou à 15 heures par bateau.
La Montréalaise Chantal Desjardins se trouve dans un hôtel à 70 kilomètres du volcan, et son transporteur aérien l’a prévenue qu’elle ne pourra pas quitter l’île avant le 5 décembre. « Ça commence à être un peu plus réel. » Elle devait partir mardi, mais ses vacances seront visiblement prolongées.
Pierre Cameron Photo : Facebook
Pierre Cameron, un Sherbrookois qui devait rentrer au pays mercredi, raconte que même s’il est à près de 100 km du volcan, il peut très bien le voir de son hôtel.
« Depuis les cinq derniers jours, on s’apercevait qu’il y avait beaucoup de nuages dans le secteur où on était. On s’est levé, il y a cinq jours, avec une odeur qui ressemblait beaucoup à du bois brûlé. Un peu plus tard, on s’est rendu compte que c’était une fumée qui venait du volcan. Actuellement, l’atmosphère est pesante. C’est très chaud, très humide. Il y a beaucoup de tonnerre et des éclairs. Ça donne une impression des risques qui pourraient se propager à l’horizon. On est en sécurité et les autorités de la région font tout ce qu’elles peuvent pour nous tenir au courant de la situation.
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Les Canadiens qui souhaiteraient obtenir une assistance consulaire d'urgence peuvent communiquer avec le bureau le plus proche ou, à Ottawa, à frais virés, au 1 613 996-8885. On peut aussi joindre Affaires mondiales Canada par courriel à sos@international.gc.ca
RCI avec La Presse canadienne, AP, Reuters et Radio-Canada
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