La pêche au homard est sur le point de commencer sur la côte est du Canada et une bataille judiciaire pourrait bientôt être déclenchée.
Pourquoi? Parce qu’il s’agit d’une des pêches les plus lucratives pour les gens de cette région du pays car ce homard est reconnu à l’échelle mondiale.
Des autochtones de la Nouvelle-Écosse, appartenant à la nation Micmac, pêchent en espérant se faire arrêter pour forcer le gouvernement canadien à définir le principe de subsistance convenable attribué par le plus haut tribunal du pays en 1999 par l’arrêt Marshall.
À l’origine de ce mouvement Cheryl Mahoney, diplômée en droit, mère de famille et militante de la cause autochtone :
« On ne sait pas ce que ça veut dire […] mais on sait de quoi la pauvreté a l’air. 80 % des communautés autochtones de la Nouvelle-Écosse vivent dans la pauvreté. […] on ira pêcher et on verra si Pêches et Océans veut vraiment en discuter en cour […] on a gagné des centaines et des centaines de cas. On gagnera encore dans ce dossier. »
Il faut dire que de nombreuses communautés autochtones de l’est du pays se sont déjà entendues de façon provisoire avec Ottawa.
Le gouvernement canadien a aussi investi des centaines de millions de dollars pour que des membres des Premières nations puissent obtenir des bateaux, de l’équipement et des permis de pêche.

Une situation qui crée des tensions
Ce climat d’affrontement sème de la tension entre des pêcheurs commerciaux et des pêcheurs autochtones, plus précisément dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse.
D’un côté, le droit accordé aux Autochtones leur permet de pêcher même hors-saison, mais ils ne peuvent pas vendre leurs prises. Ce droit de pêche l’est à des fins alimentaires, sociales ou rituelles.
Selon certains pêcheurs commerciaux, des Autochtones profiteraient de ce droit pour vendre leurs prises sur le marché noir.
Résultats de ces tensions : manifestations de pêcheurs commerciaux devant les bureaux de Pêches et Océans Canada, et deux bateaux ont été incendiés, l’un appartenant à un pêcheur commercial, l’autre à un pêcheur micmac.
David Whorley, directeur de Pêches et Océans Canada dans cette région, lance un appel au calme. En attendant, le ministère fera sentir sa présence durant la saison de pêche.
RCI avec Radio-Canada et CBC
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